
Ça sent déjà la fin de notre présence à Southland, il nous faut revenir sur Picton, l’ambiance n’est plus la même, je me sens comme quand on remontait de la plage vers le nord à la fin de l’été, l’école au bout de la route (en Simca 1000, rouge, les 4 mômes serrés sur la banquette arrière, poisseux, pas de clim’, papa et maman fumant allègrement, heureusement à l’époque ce n’était pas mauvais pour la santé, des bagages plein la grille de toit et tout un fourniment dans la remorque qu’on se trainait sur la nationale 7, l’exode) ce goût de fin de vacances et de tout ce qu’on laisse de soi, on se pose dans un camping pas loin de l’embarquement des ferries …

Nous réembarquons demain et aurons 2 jours pour faire Wellington-Auckland, c’est gras, nous devons rendre le camion vendredi à 15 heures au plus tard, le capitaine, prévoyant par nature, a arrêté le fait de rendre le camion dès l’ouverture du magasin, puis de filer à l’aéroport au petit trot pour prendre le bus jusqu’à Ruakaka d’où il appellera la marina pour que quelqu’un qui n’aura rien d’autre à foutre vienne nous chercher à la station-service qui fait office d’arrêt de bus, il a déjà acheté les billets de bus sur le net, prévoyant que je vous dis, moi je n’aime pas déranger alors je trouve qu’appeler un taxi c’est mieux, mais y a-t-il seulement des taxis à Ruakaka m’argument-brandit-il tout en regard persuadé, ça … mon portable vibre dans ma poche
– Oh ! un mail d’Interislander !
– I dit quoi ?
– Euuuuh …
– I dit quoi ?!
– Attends … i dit … que notre ferry …(je traduis poussivement au fur et à mesure de ma lecture) … est décalé ! au lieu de partir comme prévu à 2 heures du mat, ça sera à 14 heures … tiens, regarde, c’est bien ça ? Le capitaine confirme ma traduction, à nous deux on est imbattables.
Joie ! une heure d’honnêtes gens qui savent observer les lois de la civilité !
Lendemain, petit-déjeuner, nouvelle vibration, nouveau mail d’Interislander
– Bin crotte, notre ferry est annulé !
– Fais voir !
Le capitaine, l’expérience aidant, préfère vérifier mes dires, mais constate : notre ferry est annulé, on nous demande de ne pas venir à l’embarquement, on fonce aussi sec à l’embarquement, la gare est vide, pas un chat, je vais voir ce qui se passe à l’intérieur, trop de vent, trop de vagues, tous les ferries sont annulés :

Je trouve une hôtesse qui me propose un remboursement, que nenni que je me récrie, nous devons absolument, a-bso-lument tu comprends ! rentrer à Northland, we are french and we have a flight for Paris on Sunday lui mens-je effrontément, elle me sourit sur une façade de compassion incarnée, imparable, nous inscrit sur la liste d’attente, me dit de revenir demain à midi pour voir où ça en sera et me souhaite bonne chance, ça mange pas de pain, je retrouve le capitaine sur le parking et lui explique le topo, faisant contre mauvaise fortune bon cœur nous allons randonner autour de Picton pour finir en beauté, c’est la fête des herbes, fleurs, arbres et arbustes en tous genres, l’éclate, dans la forêt on aperçoit régulièrement des pièges à rats ou autres opossums, il est précisé qu’il est interdit d’y toucher, que seuls les bénévoles autorisés peuvent ramasser les bestioles prises au piège, entendez bien : de ces sales bestioles nuisibles ! que ça soit clair : de ces saletés vous comprenez ! la pitié n’est pas de mise, fourrez vous ça bien profond dans le crâne ! … ça me file une angoisse
– On fait quoi si on en trouve un dans un piège ?
– Euuuuh …
J’ai le don de lui poser des questions qui l’acculent
– J’sais pas (il a le don d’éluder) (il ne se laissera jamais acculer, foi de marin)

J’accélère mon pas pour me rapprocher de lui afin de fouiller le sujet, il faut se préparer à ce qu’on fera le cas échéant
– On ne peut pas laisser crever une bestiole dans un piège ! il faudra la laisser filer la pauvre !
– ….
– C’est inhumain !
– ….
– Je sais bien qu’il y a trop d’opossums et qu’ils sont nuisibles à ce point là, mais les humains n’avaient qu’à pas en rapporter ! ils en rapportent et après ils se plaignent ! ils éradiquent ! ils exterminent ! ils génocident !
– …
– Alors voilà ! maintenant c’est un pauvre opossum qui n’a rien demandé qui va être pris au piège et crever là-dedans ? (je me demande si son dos n’est pas en train de me dire de la fermer)
– …
– On le libère si on en voit un ?
– …
– J’espère qu’on n’en verra pas hein, on n’aura pas à choisir comme ça
– Oui (la sagesse a parlé)
Le dieu des isabelle a intercédé, pas de prisonnier, tant mieux, les animaux ne sont pas bêtes, ils ont compris le truc maintenant, c’est possible me répond le capitaine jamais à court d’argument-massue pour enrichir le débat sur des sujets qui lui tiennent à cœur autant que la confiture sur une tartine qui fait un vol plané.
Lendemain, jeudi, 8 heures, sommes dans les premiers véhicules à attendre un ferry qui pourra partir, on nous donne un badge d’attente en nous expliquant que tous les ferries sont pleins et que nous n’aurons pas de place, c’est fait pour se le mettre où le badge alors, à midi ça embarque mais au dernier moment, pile à la porte de l’embarcadère on se fait refouler ainsi que nos compagnons de fortune (le capitaine râle que je porte la poisse parce que j’ai eu le malheur de dire que les premiers à être refoulés devant l’entrée feraient une drôle de tête, je confirme), le ferry est blindé, on retourne aussitôt sur l’aire d’embarquement avec un nouveau badge d’attente, la journée s’écoule, papotages, échanges de vues avec les autres conducteurs, la nuit tombe, on est comme des cons, je vais prendre des infos dans la cahute de la nana qui lève la barrière, un néo-zélandais se plaint auprès d’elle du manque de communication, j’adhère, elle s’en fiche avec une application bornée qui confine à la prouesse, personne n’est fichu de nous dire quoi que ce soit à part que les ferries sont pleins, et puis à minuit tout ce monde là se réveille et nous fait embarquer dans un ferry visiblement affrété pour tous les camions en attente, qui dit camion dit marchandise, qui dit marchandise dit argent, alors pour eux on ajoute nuitamment un ferry, heureusement qu’on a attendu, à minuit il part avec nous à bord, on sera à Wellington vers 3 heures, ça va faire court pour avoir le bus du matin à Auckland…


Le capitaine réussit à dormir, moi rien du tout, on débarque à Wellington, je demande les yeux au milieu de la figure pour lui faire pitié si on se pose pour dormir un peu, comme de toutes façons on ne va pas foncer à Auckland tout de même ?
– Bien sûr que si on fonce à Auckland, et on rend le camion à l’heure ! t’as qu’à dormir, va t’installer derrière (avec un signe de tête pour me montrer la bonne direction au cas où je n’aurais toujours pas compris où ça se trouve derrière) (il n’est pas sujet à la pitié)
Même pas en rêve.
Le capitaine fonce, pied au plancher, rien à cirer de la limitation de vitesse, supputant avec hardiesse que les flics de Nouvelle Zélande ne sont pas plus zélés que les français pour surveiller les routes durant ces heures évanescentes, le jour se lève, on s’arrête au bord d’un lac pour dormir une heure, au bout de 40 minutes le capitaine saute sur ses pieds et rebondit sur le volant, Spiderman, anéantie je me traîne comme une limace jusqu’à mon siège et c’est reparti, il faut qu’on mange lui dis-je parce que si je ne dors pas il faut que je mange sinon je m’évanouis (il ne me croit pas, je m’évanouirais bien rien que pour lui montrer), on s’arrête dans un truc, oeufs-saucisses-de-je-ne-sais-pas-quoi-haricots-rouges-sauce-tomate-toasts, le capitaine cale, je m’enfile tout, repus nous reprenons la route, ça c’est du vrai petit dèj que j’explique au capitaine, il y a du brouillard sur la route, c’est joli, et puis des fumerolles comme à Rotorua, ça me semble si loin, plus on approche d’Auckland plus il y a de voies sur la route et de voitures sur les voies, à 14 heures on pile devant le loueur de camper-van, gagné !
On débarrasse le camion, par chance le capitaine avait pris son sac de plongée qui pourrait transporter un mort, on peut y fourrer toutes les affaires inutiles qu’on avait emportées au cas où, c’est vrai, sait-on jamais, et toutes les boîtes de conserve qu’on avait emportées par précaution, sachant que l’île sud n’est pas très habitée, et si nous n’avions pas trouvé de magasin pour acheter à bouffer dites moi, mais bon, on a trouvé tout ce qu’il fallait et maintenant il faut se coltiner les boites à rapporter au bateau, ça nous fera un peu de muscu.

Taxi, bus (achat de nouveaux billets, les faux-frais), taxi à Ruakaka parce que week-end et personne pour venir nous chercher, Cap de Miol est tout blanc, le gars chargé de le poncer jusqu’à l’os s’en est occupé durant notre absence, on remonte tous les bagages dans le bateau, on range, le capitaine a du boulot maintenant pour refaire l’antifouling, moi aussi j’ai du boulot, et après on partira.

Le temps vient de remettre Cap de Miol tout rhabillé à l’eau :

Le capitaine se glisse sous le bateau pour finir de mettre de l’antifouling sous la quille qui était posée sur un cube de bois, il est confiant !

Il est prévu de rester encore quelques jours à la marina, parce que la météo n’est pas propice à un départ, mais alors pas du tout, on a un temps de chiotte, les coups de vent et les tempêtes s’enchaînent, il doit y avoir un paquet de ferries annulés qu’on se dit en se marrant comme des abrutis, en plus on aurait le vent dans la gueule, vraiment, il vaut mieux patienter, je fais des petites prières de remerciements en douce, des fois que le capitaine serait pris d’impatience et voudrait partir coûte que coûte !
Et à ce compte là, je continue d’aller à la chasse aux plantes !


L’anniversaire du capitaine se passe, c’est Nouvel An ! qu’il clame en entrant dans le bateau, je ne sais pas comment je me suis débrouillée mais les ballons que j’avais gonflés ont tout dégonflé, ils pendouillent comme des bourses vides, je m’en désole auprès de lui, il me console, c’est charmant, c’est gracieux, c’est parfait, il n’aurait pas mieux fait, j’ai même trouvé des bougies, il est obligé de souffler, 1 an de plus, il s’en serait passé.

On a aussi le temps d’écouter de la musique certains soirs, Richard Cocciante, Céline Dion, Brassens, Aznavour, on se pose des colles sur la date de sortie des morceaux, on va pouvoir s’inscrire à des quizz musicaux télévisés ! gagner tout un tas de pognon !
Sinon, il faut absolument que je vous montre ça, moi je trouve ça dingue, le capitaine, expert s’il en est, me précise d’un air goguenard que c’est toujours comme ça dans les marinas, je veux bien le croire, je l’ai déjà noté, et alors, en est-ce moins dingue pour autant ?
Là, je suis sur le ponton qui mène au bateau :

Et là, demi-tour sur le ponton, vers la sortie :

Vous avez vu ? bon, évidemment je n’ai pas pris les photos à la même heure, la photo du haut c’est marée presque haute, et la photo du bas c’est à marée descendante … jusque là, bon, mais ce qu’il y a de vraiment dingue, c’est que toute la marina, TOUTE LA MARINA, les pontons, les catways, les bateaux, TOUT ! monte et descend avec les marées, si on n’est pas observateur on ne se rend compte de rien, on marche toujours sur les mêmes pontons et on trouve toujours son bateau, il ne pendouille pas au bout de ses amarres, moi ça m’épate que voulez-vous, il y a eu des jours où on a eu 2,5 mètres de marnage, le capitaine me dit qu’à St Malo il peut y avoir jusqu’à 12 mètres de marnage lors des grandes marées, 12 mètres ! un puits sans fond !

Et à part ça, qu’en est-il de la Médecine Traditionnelle Néo-Zélandaise s’il te plaît isabelle ?
La Nouvelle Zélande est le pays qui a été le plus tardivement découvert par les hommes, en l’occurrence par les Maoris au 13ème siècle (il y a des débats sur la date exacte, une fourchette allant du 11ème au 13ème siècle est évoquée pour ne pas se mouiller ) et tout au long du 17 siècle s’y sont succédés des explorateurs, des marins, des missionnaires, des aventuriers, et la colonisation européenne fracassante que j’ai déjà évoquée s’est occupée de civiliser tout ce petit monde en pagne et d’exploiter les ressources de ce pays magique …

Bref, il est logique de constater que la médecine traditionnelle Néo-Zélandaise est la médecine Maorie, Te Rongoā Māori (que j’ai déjà évoquée lors de notre passage aux Marquises, je vous invite à lire ce bel article si vous aviez fait l’impasse) une médecine qui englobe autant le monde des esprits que le nôtre de chair et d’os, les maladies étant considérées comme des manifestations spirituelles d’un désaccord avec la nature (très taoïste ça). A noter d’importance importante : aujourd’hui, du fait des mouvements migratoires, la médecine et la pharmacopée chinoises sont désormais largement pratiquées dans les pays de l’Océanie. En Australie, les tradipraticiens aborigènes et les soignants de Médecine Traditionnelle Chinoise sont mis sur le même pied d’égalité et la Nouvelle-Zélande examine un projet de modification de sa législation sur l’assurance maladie afin de rembourser les soins de MTC à la hauteur de ceux pratiqués par les tradipraticiens maoris ou les médecins occidentaux.
Ça c’est de l’ouverture d’esprit, de l’intelligence, de la vraie volonté de vouloir soulager les souffrances de notre monde, d’autres pays feraient bien d’en prendre de la graine méchant !
Praticiens de MTC Français, si vous cherchez une terre d’asile !
NB : Le Congrès de l’OMS sur la médecine traditionnelle qui s’est tenu du 7 au 9 novembre 2008 a adopté la Déclaration de Beijing sur la médecine traditionnelle. Le texte s’inscrit dans la continuité de la Conférence internationale sur les soins de santé primaires à Alma Ata selon laquelle «tout être humain a le droit et le devoir de participer individuellement et collectivement à la planification et à la mise en œuvre des soins de santé qui lui sont destinés».
Rhâââ, lovely !
je suis dans le groove et je ne le savais même pas !

Avant de partir de Nouvelle Zélande, un peu de botanique et de pharmacopée pour les fans … bien sûr oui, je m’intéresse surtout aux vertus thérapeutiques des plantes d’ici et de là, mais comment ne pas tomber en amour pour la moindre graminée, le plus minuscule brin de l’herbe, la fleur la plus éphémère, toute cette vie qui palpite au souffle du vent … dites moi comment si l’idée vous en vient d’un tel possible ?
Si je ne vous parlais pas d’elle, je serais maudite :
Ranunculus lyallii : LA fleur ! la plus célèbre fleur endémique de Nouvelle Zélande, le Lys du Mont Cook, la plus grande renoncule du monde.

Les vertus thérapeutiques des plantes du genre Ranunculus (qui comprend environ six cents espèces présentes dans le monde entier), sont larges, et je vous en ai déjà parlé d’ailleurs, la Renoncule du Japon (Ranunculus japonicus) est par exemple connue depuis 1800 ans pour traiter le paludisme, ou le bête bouton d’or (Ranunculus bulbosus), toxique donc attention, traite entres autres certaines maladies virales comme l’herpès, la varicelle ou le zona et est utilisée en homéopathie dans le cadre de maladies ORL et dermatologiques.
Je reviens à notre lys du Mont Cook qui n’est pas du tout confiné à la région d’Aoraki/Mount Cook et n’est pas non plus un lys, j’en verrai dans de nombreux jardins et parcs, elle est très ornementale.
J’ai beau chercher, je ne lui trouve pas d’utilité thérapeutique, elle pourra continuer à orner les flancs de montagne et les jardins sans finir dans une tasse en porcelaine ou un mug en terre cuite (pour mes 20 ans, je n’avais pas été sage, j’avais fait ce que je voulais alors papa et maman étaient fâchés, du moins l’ai-je pensé en ouvrant le petit paquet de mon anniversaire : un vase de 12 cms de haut en terre cuite, c’était signé, merci papa, merci maman, je rentre chez moi et décide de l’utiliser ce petit vase de bon cœur, après tout ce n’était pas de sa faute, j’y mets de l’eau et une fleur cueillie sur le chemin, on était fin mai, le lendemain matin mon vase était tout gonflé d’eau et bel et bien fichu) (n’empêche que celui là je m’en souviens alors que j’en ai oublié combien d’autres des cadeaux, fille ingrate ?)
La fougère noire de Mamaku (Cyathea medullaris) fougère arborescente noire (ce sont les tiges qui sont noires), non moins incontournable, est l’emblème de la Nouvelle Zélande et de sa célèbre équipe de rugby, elle est indissociable de l’histoire Maorie, autrefois elle servait de torche aux guerriers qui entreprenaient des raids nocturnes et depuis symbolise la Voie à emprunter pour ce que l’on entreprend.

Elle est reconnue pour stimuler le renouvellement cellulaire et a de ce fait des vertus cicatrisantes et un effet tenseur sur la peau, d’où son utilisation en cosmétique…

Il faudrait que j’essaie dis-je au capitaine en levant le nez de mes bouquins, foutaises ! tranche t’il de manière qu’il aimerait définitive, c’est mal me connaître
– tu ne crois pas aux vertus cosmétiques ? aux recherches dans le domaine ?
– nan … et dès qu’il y a le mot nouveau, je fuis
– ah moi j’aime bien le nouveau, il y a des progrès alors quand c’est nouveau c’est possiblement mieux !
– tu parles, nouveau : les crottes de pigeon font repousser les cheveux, et les gens foncent !
En voilà un qui ne se mettra manifestement pas de crottes de pigeon sur le crâne 😊
Le Kowe-kowe (Dysoxylum spectabile) : dans toute pharmacopée qui se respecte, il y a une plante qui traite les douleurs menstruelles, et bien de celle-là qu’il s’agit ! elle traite aussi les règles irrégulières et les désagréments de la ménopause, en outre elle aide à la perte de poids, elle réduit l’appétit et aide à brûler les cellules adipeuses, et c’est en plus un grand tonique, le seul hic est que l’infusion de ses feuilles est extrêmement amère … Les décoctions de ses feuilles et de l’écorce servent à traiter la toux. J’ai comme dans l’idée qu’elle va intéresser du monde 😉

Passons maintenant au Kauri (Agathis Australis) : en Médecine Traditionnelle Maorie, sa gomme est utilisée pour traiter les vomissements, les diarrhées et les troubles digestifs, ou on l’utilise en externe mélangée à de l’huile d’olive pour soigner les brûlures. Mais c’est surtout son historie qui me touche :
Les colons ont abattu massivement ces arbres pour leur besoin en bois, l’exploitation forcenée des forêts a quasiment éradiqué les kauris de Nouvelle Zélande, on estime que 96% de ces arbres extraordinaires ont disparu depuis l‘arrivée des colons … on parle de conscience écologique car l’abattage de ces arbres a cessé, pour autant ce sont des pinus radiata que l’on plante …

Le kawa-kawa (Macropiper excelsum) : encore un incontournable de la pharmacopée maorie, on utilise ses feuilles en infusion pour traiter les troubles digestifs mais également en tonique général.

Le Pohutukawa dont je vous ai déjà parlé, est le superbe arbre de Noël de NZ, et il n’est pas que décoratif, son écorce est utilisée dans des décoctions médicinales pour profiter de la présence d’acide ellagique, un antioxydant phénol naturel. La grenade et les oléagineux en contiennent également, tout comme les fraises, les canneberges (c’est pour ça qu’on nous dit qu’il faut manger des fruits et des légumes, la consommation d’antioxydants est fondamentale car ils contribuent à prévenir les maladies cardiovasculaires, les cancers et les maladies chroniques). L’acide ellagique est l’un des principaux constituants de nombreuses plantes à tanin, notamment Terminalia chebula et Terminalia belerica qui sont des ingrédients principaux d’un produit connu sous le nom de Triphala en médecine ayurvédique, qui aide l’organisme à se nettoyer et se régénérer.

Le Kumarahou (Pomaderris kumeraho ), grâce aux saponines qu’il contient, produit une mousse naturelle nettoyante quand on frotte ses fleurs et ses feuilles dans de l’eau. En cataplasme ou en massage quotidien on soigne certains problèmes de peaux comme l’eczéma, l’herpès, l’urticaire ou les dartres. Les Maoris l’utilisent aussi en infusion dans le traitement des bronchites, infections urinaires ou calculs rénaux.

Et pour finir, bien que ça ne finisse jamais :
L’arbre à thé ou Myrte de Nouvelle-Zélande, ou encore Manuka (Leptospermum scoparium) est un excellent substitut pour le thé. Les feuilles doivent être infusée plus longuement que le thé, mais leur goût est considéré comme excellent.
On en fait également une Huile Essentielle de Tea Tree de Nouvelle Zélande ou appelée Huile Essentielle de Manuka, qui a des propriétés antibactérienne, antivirale et antifongique très puissante (20 fois plus que l’huile de Tea Tree sur certaines bactéries et germes) qui est utilisée pour traiter les abcès, furoncles, panaris, acné, boutons et autres mycoses.

Et puis un mercredi, le capitaine qui étudie les fichiers météo à s’en abrutir, déclare sans même lever son nez de la carte
– on part dimanche … on va se faire branler mais si on ne part pas dimanche on sera encore coincés 10 jours ici
Bon, on part dimanche, on ne peut pas prendre racine ici, dommage …

C’est toujours avec autant de plaisir que je suie votre parcours pluvieux , venteux et tempétueux dans ces contrées ou le commun des mortels s’imagine qu’il fait toujours beau. Bonne naigation et à bientot de recevoir de vos nouvelles. Amicalement jacques Salvetat
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et moi c’est avec un réel plaisir que je lis vos messages Jacques, merci de tout cœur ❤️!
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