
Nous voilà donc dans l’atoll de Tahanea, à l’abri du vent derrière un motu, et c’est tant mieux parce que du vent, pour en avoir il y a en a, le joueur de flûte s’en donne à cœur joie (le vent fait vibrer la balancine ou les drisses, ça nous invite un joueur de flûte à bord) et si ce n’était la chaleur ambiante, on pourrait croire qu’il y a un blizzard terrible et que le bateau est carrément pris dans les glaces. Heureusement, le bateau étant tourné face au vent, nous sommes protégés par la casquette du cockpit, par contre dès qu’on en sort on s’en prend plein la tête et je me remets bien vite à l’abri en faisant brrrrr !

Le lendemain (je pourrais dire de bon matin, ça rimerait mais ça serait faux et on ne va pas se mentir) on va faire un tour sur le motu, on pourrait croire que c’est du sable rose mais en fait c’est du corail pilé, on s’en rend très bien compte quand on marche pieds nus, le capitaine a insisté pour que je prenne mes chaussures de pont en plastique afin de ne pas m’écorcher en sautant de l’annexe, c’est éminemment notable parce les chaussures de pont c’est exclusivement pour le pont du navire isabelle ! afin de ne pas le salir, le capitaine pense donc, si je puis tirer une conclusion de ce seul fait, que la sécurité de mes pieds vaut mieux que la propreté du pont, c’est le genre de truc qui suffit à me rendre totalement dévouée à lui corps et âme (il ne me faut pas grand chose) (je suis comme un petit chien en fait, un biscuit, une caresse, et c’est à la vie à la mort)
Parfois on dirait que le sol bouge sous nos pas, je manque de me casser la figure sur ce sol meuble avant d’apercevoir des mini Bernard l’Hermite qui se sauvent à mon approche, j’en filme un et le capitaine pose son doigt à côté pour vous montrer leur petite taille (vous penserez à le remercier, ça lui fera chaud au cœur)
Comme le vent perdure, et qu’on n’a pas la moindre connexion internet ou téléphonique, avec le capitaine on décide d’employer ce temps bloqués ici intelligemment, à savoir caréner le bateau, on sort tout le ramdam, la bouteille à air comprimé, le compresseur pour la remplir (il faut quasiment tout sortir du coffre du cockpit pour trouver le compresseur au fin fond, le sortir à l’aide d’une poulie et du winch car ça pèse un âne mort, puis ranger tout ce qu’on a sorti, ça prend la matinée), la combi et la stab, masque, tuba, palmes, chaussons, cagoule, gants, installer les bouts (les cordages pour ceux qui viennent d’arriver) sous le bateau pour que le capitaine s’y accroche pour passer la brosse sur la coque, moi j’enfile ma combi tranquillou, mon masque mon tuba et mes palmes et je vais faire une petit tour pas loin pour voir les poissons dans les patates de corail, on dirait que certains coraux sont des nurseries parce qu’on voit les mêmes poissons qu’un peu plus loin mais en minuscule, c’est trop joli, et puis je reviens en hâte au bateau parce que d’un coup je culpabilise de laisser le capitaine nettoyer le bateau pendant que je musarde, j’attache d’autres bouts le long de la coque et attaque le nettoyage de la ligne de flottaison à la paille de fer, en deux jours et 3 remplissages d’air comprimé dans la bouteille du capitaine, le bateau est rutilant, ça fait plaisir parce que ça pousse hyper vite les algues et les coquillages, on a bien perdu 2 kilos chacun de s’agiter comme ça, et comme le compresseur est de sortie, et que le capitaine est en veine de vouloir me récompenser pour le travail accompli, en finissant de ranger ses affaires il redresse la tête vers moi et déclare
– demain on plonge tous les deux
et c’est sans appel
Le lendemain, donc, le capitaine a bien tout préparé les affaires (deux bonnes heures), nous les hissons tant bien que mal dans l’annexe pour aller près du rivage, là où j’ai pied, afin de réaliser ce baptême de plongée imposé, sinon je crois que jamais je ne l’aurais fait … une fois descendus dans l’eau jusqu’à la taille, le capitaine m’enfile tout le harnachement et me voilà avec le gilet de stabilisation et la bouteille qui pèse une tonne sur le dos, on dirait une pieuvre avec tous les tuyaux qui dépassent comme des tentacules, je me marre comme une écolière qui goûte pour la première fois un bonbon qui crépite quand il me colle le détendeur dans la bouche en m’expliquant tout un tas de trucs qui se mélangent déjà dans ma tête, mais l’essentiel n’est pas compliqué : il faut que je me mette sous l’eau et il y est déjà quand je commence à m’accroupir … et que je ressors aussitôt en arrachant le détendeur de ma bouche avec l’impression d’étouffer, quelle horreur ! … nan mais quelle horreur !
J’ai beau me répéter ça, le capitaine m’attend sous l’eau alors il faut bien que j’y retourne, alors j’y retourne … et en jaillis directement une bonne dizaine de fois de suite avant de réussir à me calmer sans avoir l’impression que la bouteille est un bloc de ciment attaché à mon dos pour me maintenir à jamais collée au fond de l’océan comme un mafieux victime d’un contrat…


Il finit par sortir aussi et, contenant une pointe d’agacement, me demande ce qu’il y a
– Je n’arrive pas à respirer ! il faut que j’aspire comme une dingue pour avoir de l’air !
– Bé oui ! pour que le détendeur fonctionne il faut que tu sois complètement sous l’eau ! et là tu restes en surface alors ça peut pas marcher !
Bon, de toutes façons il ne lâchera pas l’affaire et puis je n’ai pas envie de rentrer honteuse au bateau, quand faut y aller faut y aller, je descends complétement dans l’eau et là, miracle, je peux respirer beaucoup plus librement … je ressors tout de même et une fois de plus, ce qui fait ressortir aussi le capitaine
– Quoi encore ? (il a dû se promettre de ne pas s’énerver, je vois bien qu’il s’admoneste intérieurement)
– Il faut que je voie des poissons ! si je vois des poissons je vais me concentrer dessus et j’oublierai le reste !
C’est parti, on se dirige vers une grosse patate de corail pleine de petits poissons colorés et je trouve ça tellement grandiose de descendre à leur hauteur pour les regarder qui me regardent, de voir la surface de l’eau par en dessous, que tout va bien, le capitaine s’éloigne vers une autre patate en me faisant signe de le suivre, mais là où il veut aller je n’aurai pas pied alors je reste autour des premiers coraux et j’en fais plusieurs fois le tour, émerveillée par eux autant que par les poissons, et aussi par le capitaine qui est aérien, on se croirait dans l’espace, je le vois qui glisse, vole … il est joli …
Et puis c’est lui qui finit par me faire signe de remonter et me dire qu’on rentre
– Bé c’est bieng, tu t’es bien débrouillée
– Tu dis ça pour me faire plaisir
– Non non, c’est bieng
On rentre et on décide de recommencer le lendemain poïpoïpoï, je suis à un doigt de frimer

Cette deuxième plongée s’impose pour ne pas perdre les maigres acquis d’hier, je suis dans les starting-blocks dès le saut du lit, le capitaine me demande si on plonge depuis le bateau ou si on reprend l’annexe pour aller là où j’ai pied, gaillardement je réponds qu’on va partir depuis le bateau, c’est trop galère de porter tout le matos dans l’annexe et puis après tout le gilet de stabilisation fera office de bouée me dit-il, je ne vais pas non plus faire ma mijaurée, on se prépare et je descends à l’eau la première en gardant une main accrochée au bateau, heureusement parce que tout mon corps se fait embarquer par le courant, ça promet, le capitaine se met à l’eau à son tour et vient à mon secours en me prenant la main, et c’est parti …
… à la seconde où je lâche le bateau, je n’arrive déjà plus à respirer dans le détendeur, le poids de la bouteille semble m’écraser et m’enfoncer sous l’eau et la stab m’oppresse, on en est encore à longer le bateau que je sors la tête de l’eau pour arracher le détendeur de ma bouche et avaler une grande goulée d’air frais
– qu’est-ce qui se passe ?! demande la tête du capitaine qui émerge à ma suite
– je n’arrive pas à respirer (bruits de ventilation de vieux moteur de 2 chevaux à l’appui)
– bon … nage sur le dos alors (il n’est pas capitaine pour rien, il a une solution pour tout)
J’obéis en me tournant et là, l’impression que le poids de la bouteille va m’entraîner sous l’eau me panique, je bats l’air de mes palmes, je dois ressembler à une tortue sur le dos, je me débats, avale de l’eau de mer, entends le capitaine qui me prodigue des conseils, sûrement avisés mais inutiles à un point qu’il n’imagine même pas
– allonge toi sur l’eau ! … arrête de gigoter ! … palme comme il faut ! … Tends tes jambes ! … Tu ne risques rien tu as un masque et le détendeur !
Lire ce passage avec la musique du petit train interlude de l’ORTF :
Pourquoi une tortue sur le dos meurt ? Lorsqu’elle est sur le dos, les organes qui se trouvent dans son corps vont avec leurs poids appuyer sur les poumons et vont empêcher le reptile de respirer, ce qui causera sa mort.
(Je vous épargne le temps de la chercher : https://youtu.be/foGGYaXi9dY )

J’t’en ficherais, mon heure n’est pas venue, je repasse sur le ventre, ce qui me demande une force incroyable avec le poids de ma carapace, et le capitaine, confondant d’ingénuité, veut aussitôt me faire exécuter des exercices éducatifs, je ne l’entends même pas et bêle
– je veux aller où j’ai pied s’il te plaîîîîîît 🐑!
Il me fait signe d’y aller, cette idée me motivant grave je palme vigoureusement et y arrive enfin, me pose, me retourne et vois le bateau furieusement loin
– oh bon sang ! il va falloir retourner jusque là bas !
Je ferais pitié au plus endurci des Strongman élevé aux amphétamines, mais pas au capitaine qui, pugnace, a décidé de rentabiliser cette sortie, alors après un bisou destiné à me donner du courage (ça marche trop) (me demande quand même si ce n’était pas de la pitié ? ou pour me récompenser de ce spectacle tout aussi gracieux que divertissant ? ou encore parce qu’il notait que je ravalais mes angoisses pour continuer à me noyer à petit feu afin de ne pas le décevoir outre mesure ?), il m’invite pêle-mêle à ôter mon masque sous l’eau, à dégonfler ma stab pour descendre au fond de l’eau, à la regonfler pour remonter, je me perds dans la tuyauterie et il finit toujours par le faire à ma place, à nager sur le dos, vas-y que je te fais de louables efforts ornementés de sourires fallacieux tandis que j’ai juste envie de rentrer à la maison, mais voilà qu’on passe à la dissociation bucconasale, la di-sso-cia-tion-bucco-na-sale-isabelle ! le capitaine tient beaucoup à cette dissociation bucconasale, c’est à dire respirer par la bouche par le détendeur avec la tête sous l’eau sans le masque pour avoir le nez dans l’eau, il le fait devant moi, c’est fou ce qu’il a l’air zen, un véritable bouddha aquatique, ça m’apaise mais je lui fais signe que non, je sais qu’aujourd’hui c’est fichu pour faire le moindre progrès, cependant il insiste pour que je me mette en apnée sous l’eau, est-il insatiable et naïf pensé je tout en le suivant sous l’eau, nous nous agenouillons face à face sur le fond, je vois ses yeux sous son masque, il a un regard d’une gentillesse confondante, jamais je ne lui avais vu ce regard là, à me donner envie de pleurer tellement il rayonne de paix, mais contre toute attente je me mets à rire comme si on jouait à je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette ce qui m’oblige à sortir la tête de l’eau, il me rejoint aussi sec
– pourquoi tu souffles ?!
– mais je ne souffle pas, je ris !
– mais pourquoi ?
– je ne sais pas
– je ne veux pas que tu souffles !
Aaaaaah, s’il suffisait de le vouloir, mon bon monsieur…
Il se résout à mettre fin à la leçon parce que je n’arrête plus de me marrer, l’ivresse des profondeurs dans 1 mètre d’eau, il faut maintenant retourner au bateau … ce que nous faisons à plat ventre, c’est plus prudent, le capitaine me tenant la main, il a fini par lester mes chevilles avec du plomb pour que je ne batte plus des palmes en l’air , et voilà que ça doit lui faire tilt quelque part, il s’arrête pour me dire qu’on va aller jusqu’à la chaîne du bateau et descendre sous l’eau le long de la chaîne, c’est donc qu’il m’en croit capable ? Presque dans un sanglot je lui dis que je ne veux pas, je veux rentrer, il s’éloigne de moi pendant qu’on discute alors je crie donne moi la main ! Il revient vers moi, attrape un truc sur ma stab et la gonfle d’un coup sec… et voilà que je me mets à flotter tranquille, la tête bien hors de l’eau … un soulagement intense m’envahît, je n’ai plus besoin de me débattre pour rester à la surface, je flotte ! je flotte la tête en haut et les pieds en bas !!! le capitaine met fin à mon extase en me reprenant la main pour nager jusqu’au bateau, on se hisse sur la jupe, je suis vidée, je lui fais part de mon abattement tout en pensant à le remercier de sa patience (je rends grâce ici à mes parents et grands-parents qui m’ont inculqué avec une pugnacité exemplaire les bonnes manières)
– mais tous les débutants font ça, on se laisse embarquer par la bouteille, on gigote dans tous les sens …
– ah bon ?! et toi ça t’est arrivé ?
– oui … mais bon, pas à la surface de l’eau, ça m’est arrivé mais sous l’eau quoi
Je lui dis qu’on aurait dû commencer par gonfler ma stab pour que je voie que je peux flotter, et que j’aurais dû m’entraîner à utiliser tous les tuyaux avant d’y aller, ça m’aurait rassurée … et grandement aidée … il faudra que j’y retourne parce que je vais bien finir par me sentir à l’aise, je ne suis pas plus con qu’une autre tout de même ?
Quelques jours plus tard le capitaine apprend qu’un copain à lui a eu un accident de plongée au Cap d’Agde et est en caisson de décompression à l’hôpital, du coup on parle accidents de plongée et j’apprends, tenez vous bien, qu’en 2006 une petite nana de 21 ans est morte lors de son baptême de plongée dans un club inconséquent qui avait envoyé un petit gars même pas formé à encadrer des plongées avec deux personnes, alors que normalement la loi exige un moniteur par baptisé … l’autre baptisé a eu un problème alors l’encadrant a lâché la nana qui a été se noyer un peu plus loin … comme je comprends qu’on puisse se noyer même avec les moyens de respirer sous l’eau …
Le vent et la houle étant retombés quelques jours plus tard, il est temps de changer d’atoll, ce que nous faisons en rejoignant la passe pour tenter de la traverser vers 13h30 à l’étale de marée basse, on y arrive dès12h30 mais c’est calme alors on se lance … et ça passe crème !
A peine sortis de l’atoll on constate qu’il y a une assez grosse houle en mer, ce qui est logique après ces quelques jours de fort vent, alors voilà l’équation : vu le peu de distance à parcourir jusqu’au prochain atoll, soit on part maintenant et on se mettra à la cape durant la nuit et ça va bouger, soit on mouille devant l’atoll et on se fait remuer par la houle en attendant de partir merci bien, ou encore on retourne dans l’atoll pour mouiller près de la passe et attendre la prochaine étale à l’abri de la houle … le choix est vite fait, on demitourne illico

Réveil à 0h30 pour retraverser la passe à l’étale de marée basse à 1h19, la nuit est d’un noir d’encre, ça fait drôle de barrer à l’aveugle, je finis par ne plus quitter la tablette des yeux, le capitaine me remplace pour la passer, fingers in the nose, ça commence à démystifier les passes, on ne met que le génois car on a 12 heures pour faire une cinquantaine de miles afin d’arriver à marée basse dans la passe sud de Fakarava, on ne redort que très peu, dans la matinée il faut encore ralentir, on ne navigue plus qu’avec 3 ris dans la trinquette, autant dire avec un mouchoir, et on avance encore à 3,5 !
On rentre dans Fakarava comme dans du beurre
Un peu de culture sur les Tuam tout de même !
L’archipel des Tuamotu est un archipel de 78 atolls qui font partie de la Polynésie Française. Il fait partie de la subdivision administrative Tuamotu-Gambier. Tuamotu signifie en tahitien « les îles au large », l’archipel se trouvant à l’Est de Tahiti. Les habitants des Tuamotu sont les Paumotu, mot qui désigne également leur langue.
Le 24 janvier 1521, Fernand de Magellan découvre Puka Puka, premier atoll du Pacifique à être découvert par les Européens. Au passage, c’est lui qui a dit « L’église dit que la terre est plate, mais j’ai vu l’ombre sur la lune et j’ai plus foi en l’ombre qu’en l’église« , bien éclairé le mec !
Quelques années après, Louis Antoine de Bougainville (Philibert Commerson, grand botaniste du XVIII ème, avait l’habitude de donner le nom d’amis ou de connaissances aux nouvelles plantes qu’il découvrait et a baptisé les superbes floraisons de Rio de Janeiro Bougainvillées ou Bougainvilliers) s’aventure dans ce fantastique labyrinthe sur sa route pour Tahiti, mais il faudra encore de nombreuses années avant que les européens ne terminent l’exploration de l’archipel : le dernier atoll découvert fut Ahe, le 6 septembre 1839 par Charles Wilkes. Ces atolls sont passés sous protectorat français en 1844, et ont été annexés par la France en 1880.
Seules cinquante-trois îles sont habitées et la population de l’ensemble Tuamotu-Gambier était estimée à 17559 habitants en 2017. La population active est principalement employée dans les services publics, le secteur primaire (coprah, culture des perles et pêche) et le tourisme. La moitié des cocoteraies polynésiennes se trouvent sur les îles Tuamotu et le coprah et la culture de perles constituent les premières sources de revenu agricole. Comme dans l’ensemble de la Polynésie française, l’implantation du Centre d’expérimentation atomique du Pacifique à Mururoa (fermé en 1996) a bouleversé l’équilibre économique et social des Tuamotu. La faible densité de peuplement et l’éloignement de Tahiti sont les principaux obstacles au développement des Tuamotu.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, missionnaires et colons européens se sont efforcés de tirer profit de ces territoires en organisant la pêche des huîtres nacrières dans les lagons d’une part, et en développant une culture systématique du cocotier (coco nucifera) sur les îlots, d’autre part. Si le commerce des nacres a périclité avec l’épuisement des bancs d’huîtres sauvages, la culture du cocotier s’est maintenue, faisant désormais pleinement partie de la culture et du paysage de ces îles. Une fois séchée (coprah) et exportée à Tahiti, la pulpe de noix de coco est pressée de manière à produire une huile, essentiellement utilisée de nos jours dans l’alimentation et les cosmétiques.
Bien qu’étant presque inexistant avant l’arrivée des Européens, le cocotier forme aujourd’hui d’immenses forêts dans l’archipel des Tuamotu. Halophile, il pousse jusqu’en bord de lagon et apporte l’ombre dans un décor de carte postale écrasé de soleil. Mais pour ses habitants, la coprahculture est devenue la seule ressource durablement commercialisable et son exploitation est leur bouée de sauvetage. Le coprah fournit un revenu avec lequel ils peuvent s’acheter les denrées nécessaires pour affronter la marginalité de ces îles (bateau, carburant, cuves de récupération d’eau de pluie etc.) et son exportation par bateau garantit la régularité des rotations des goélettes qui sont le seul lien physique concret avec le reste du monde.
Le cocotier est surnommé arbre de vie, tant l’arbre est utile sur tous les points : alimentation, médecine, habitation, ustensiles, etc
L’huile de coprah est issue de la pulpe séchée de la noix de coco, contrairement à l’huile de coco vierge qui est issue de la pulpe fraîche.
Son huile, peu sensible à l’oxydation, est utilisée principalement à la confection de savon et comme graisse à frire.
Les bienfaits cosmétiques de l’huile de coprah s’avèrent inférieurs à ceux de l’huile de coco vierge, principalement par le fait que le coprah est souvent extrait par solvant (ou par pression à chaud) puis raffiné et désodorisé.
Le coprah, à l’instar de la graisse de palme, est utilisé en restauration collective notamment dans les cantines scolaires, ainsi que pour la confection de pâtisseries industrielles, de confiseries et de margarine. Elle renferme 90% d’acides gras saturés (plus saturés que les graisses du beurre), des graisses qui favorisent l’augmentation du taux de cholestérol dans le sang. L’huile de coprah hydrogénée est commercialisée sous le nom de Végétaline qui est adaptée à la friture en raison de la stabilité de l’huile de coprah à la chaleur.
Lors des traitements industriels, l’huile de coprah subit très souvent un processus d’hydrogénation afin de prolonger sa durée de conservation. L’hydrogénation peut être totale ou partielle. Cette dernière est la plus dangereuse pour la santé. En effet, elle transforme les acides gras saturés en acide gras “trans” qui présentent un risque élevé de développement de maladies cardiovasculaires et augmentent le taux de mauvais cholestérol.
Si vous voulez en apprendre plus sur les graisses bonnes ou mauvaises pour la santé, regardez cette vidéo que j’ai faite tout exprès ! https://youtu.be/oZyIjwDBZmg
A signaler : aujourd’hui le coprah est fréquemment contaminé par l’aflatoxine, une mycotoxine cancérigène, si bien que l’importation de coprah sous forme de tourteau destiné à l’alimentation animale, en provenance de nombreux pays asiatiques, est d’ores et déjà interdite par l’Union Européenne.

Cogito ergo sum, alors simul cogitare amicos ! (rien n’est moins sûr que mon latin, qui plus est pompé en partie sur google translate, mais ça fait son petit effet)
- Respirer avec une bouteille et utiliser un gilet de stabilisation, ça s’apprend ! La respiration est l’élément fondamental de la plongée. Dès la première fois que l’on met la tête sous l’eau, on se rend compte que la respiration subaquatique est complètement différente. D’un phénomène inconscient, elle devient un phénomène conscient, et même actif puisqu’il faut fournir un effort supplémentaire pour expirer, de façon à vaincre les effets de la pression sur les membranes du détendeur. Le rythme et l’amplitude respiratoires sont alors complètement modifiés. Le stress entre lui aussi dans la danse et va provoquer, via un réflexe primaire de survie, une surconsommation : le plongeur débutant favorise toujours, inconsciemment, l’inspiration et a tendance à garder plus d’air que nécessaire dans ses poumons. Résultat, le volume pulmonaire est plus important que sur terre, ce qui aura pour effet d’augmenter la flottabilité du plongeur. Celui-ci va s’empresser de compenser cette flottabilité à ajoutant du plomb à sa ceinture. Ainsi, il n’est pas rare de voir des plongeurs bardés du 8, 10, voire 12 kg de plomb, sans quoi ils sont incapables de descendre. Le problème ne vient pas du vêtement isotherme, et encore moins de la densité du corps : tout simplement, notre plongeur respire très mal ! C’est bon de savoir que je ne suis pas la seule 😮💨

- Le Strongman est un mélange de force brutale, d’endurance et de volonté. Pour exceller dans le Strongman, il faut être fort et avoir de la technique. La mentalité d’un athlète Strongman est la partie la plus importante. Pour commencer à pratiquer ce sport, il faut être adaptable, dynamique … et plutôt dingue …

- Le reef, abréviation du terme reef-break (littéralement, brisant de récif) désigne un fond marin composé de roches ou de coraux alors que le beach-break est un fond de sable.
bonjour vous deux. L index droit du Capitaine est très très gros pôvre bernard …….Comment peut on être aussi smart lors d un tour du monde a la voile sans la présence d une petite main ?bravo a toi Isabelle pour ton…..intrusion s/marine….encore qqs progrès
Amicalement
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Bonjour Isabelle et son mystérieux Capitaine.
Sachez que vous lire est une vraie récré pour moi car j’ai l’impression de continuer à vivre à travers votre plume mon voyage avorté grâce au Corona…🤭Et j’avoue que, malgré les beautés que vous voyiez assurément, j’aime les ressentir du point de vue…….de mon canapé…..🤗Il ne bouge pas,luiiiii..🤢🤮A très vite pour de nouvelles aventures……. MERCI..🙏☀️🌹
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Toujours aussi agréable de te lire Isabelle ! Hum hum le capitaine a beau mettre son doigt pour la photo, je n’ai pas vu de Bernard l’ermite 😅. Mais bon si il le dit, ça ne se discute pas !
A bientôt pour de nouvelles aventures….
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Aventure merveilleuse ! Isabelle toujours débordante de courage ! un capitaine compatissant et reconnaissant !des souvenirs inoubliables !!!!!!!!!!
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Bien vu Marc , l’initiation à la plongée avec bouteilles 🤩👍j’ai gaiement pratiqué pour ma plus grande zenitude, avec de belles surprises de grottes ou de tunnels sous-marins, des myriades de poissons, octopus, murène, langoustes, coraux et autres merveilles.
Déçue par le camaïeu de gris à -40m mais j’aurais dû m’équiper d’une bonne lampe.
Que de trouille pour les vidages de masque cependant… et le manomètre en panne qui te fait croire que ta bouteille est pleine alors que pas du tout et que rien ne vient quand tu aspires, heureusement que le moniteur est là avec un détendeur de secours et qu tu vois quand même l’épave pour laquelle tu es descendue !
Et voilà, mes oreilles ne passant plus, je fais des baptêmes et c’est déjà très agréable car on ne descend pas beaucoup et on voit des milliards de couleurs.
Alors persiste, Isabelle, c’est un bonheur sans égal 🤩🤩
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C’est un plaisir de te lire, je suis morte de rire car j’aime ta façon ‘cash’ de t’exprimer, nature quoi,
j’ai manqué des épisodes.. (fatigue) mais je conserve tous tes mails pour en faire un livre que je lirai tranquillement, merci Isabelle et aussi le Capitaine pour ce partage si riche en expérience et aventure.
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je transmettrai au capitaine qui, je le sais, aime avoir des retours, il n’a toujours pas lu ma prose, ce qui me laisse les coudées franches (😄) mais je pense que les retours de ce genre le rassurent sur la façon dont je le traite hahaha !
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ah ouais la bonne idée ça de faire des baptêmes ! c’est le genre de truc qui devrait me convenir 😄tu pourras échanger sur le sujet avec lui quand on viendra te voir 😉😘❤️
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ah ça, pour être inoubliable c’est inoubliable, je me dis qu’heureusement que je raconte ces anecdotes sinon j’oublierais tellement de choses de cet inoubliable aventure, car il se passe toujours tellement et tellement de trucs, c’est dingue 😄🤗!
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si tu ne l’as pas vu c’est que tu n’as pas appuyé sur play parce que c’est une vidéo et on voit bien le bernard l’hermite qui bouge sur la vidéo 😉
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aaaaah Annie, c’est vrai que quand on se retrouve dans un mouillage calme ou dans une marina, c’est infiniment appréciable 😄
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oui Patrick, je suis la petite main du capitaine qui le nourrit et fait attention à ce qu’il soit au toujours au mieux de sa forme pour conduire le bateau à bon port, je suis terriblement intéressée 😄! et je crois que ce sont d’énormes progrès qu’il me reste à faire dans l’eau, mais j’ai toute la vie n’est-ce pas 😉
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