Nana* Tahiti

* ça veut dire aurevoir en tahitien

Ça y est, on lève le camp, mais pas pour aller bien loin, pour Moorea juste en face, le pile en face est seulement à 10 NM mais nous on va jusqu’à la baie de Cook, ça fait une vingtaine de miles à la louche

Si on veut profiter de Moorea il faut partir en matinée, ok capitaine, capitaine qui allume les appareils de navigation sur le coup de 11 heures (bel et bien en matinée), mais il sera dit que nous ne partirons jamais à l’heure prévue car le pilote lance un bip strident qui déchire nos tympans … consternation

c’est pas des blagues

Le capitaine maugrée, pour une fois à juste titre, n’avons-nous pas fait réparer le pilote crévindiou ? mais il est vrai que les jours précédents il a plu à seaux, ce qui rappelait fortement l’ambiance humide de Toau, ceci expliquerait il cela, sans même reprendre son souffle il saute sur son téléphone et appelle Thomas de Nke qui passera demain matin, il va donc falloir passer une nuit de plus à la marina, autre coup de fil (bien que les portables ne soient plus reliés au réseau téléphonique par un fil, cette expression me reste, je ne saurais vous dire si les jeunes ont même idée de ce que ça veut dire 😏) et, une fois l’intendance organisée et comme attendre lui coûte puisque cela perturbe son programme, il décide (enfin) de monter au mât pour voir ce que donne l’anémomètre, je remercie le ciel que ça se soit mis à biper encore à quai, bien que le ciel se foute éperdument de ce qui peut bien se passer ici-bas j’ai la faiblesse de le prier ou de le remercier quand bon me semble, ça ne mange pas de pain

Une demi-heure plus tard, la voix du capitaine tombe du ciel telle une injonction divine

– branche le pilote !

– A y’est ! (pour bien vous représenter la scène, j’ai dévalé la descente puis remonté dans le cockpit, aussi vite que me le permettait mon anatomie)

– ça marche ?

Roulement de tambour … aurai je le cœur à faire languir le capitaine perché en haut du mât ? … non, je ne sais pas faire ça, c’est comme pour les cadeaux, j’ai un mal fou à garder la surprise jusque sous le sapin, quand les enfants étaient petits on jouait aux devinettes tout le mois de décembre pour me faire patienter

– …. ça marche !

Je redescends le capitaine, ça va vite maintenant, longtemps j’avais peur de lâcher la drisse sous son poids et de le voir tomber à mes pieds comme un sac de mou de veau, mais il s’énervait qu’on n’allait pas y passer 3 heures, alors je laisse filer la drisse maintenant, c’est comme pour le reste, tout va plus vite une fois qu’on sait, mais il faut savoir rester prudent quand une vie ne tient qu’au fil qu’on a entre les mains  (faudrait pas qu’il m’énerve, un accident est si vite arrivé)

un mou de veau fort appétissant (figurez vous que le mou c’est le poumon)

Grâce à une sagesse acquise à grands renforts de bêtises assénées à tous vents qui m’ont valu bien des revers, je fais comme papa m’a appris et tourne ma langue 7 fois dans ma bouche avant de parler pour ne rien dire, ce qui me fait judicieusement me taire, mais ma pensée qui m’obéit rarement présume qu’on aurait gagné bien du temps si le capitaine était monté au mât plus tôt pour vérifier l’anémomètre, en même temps je n’avais qu’à y monter moi-même après avoir appris à démonter et en remonter un, la mine penaude je remercie le capitaine pour son intervention rapide et efficace, que dieu fasse qu’il ne puisse jamais lire dans la nébuleuse calamiteuse de ma cervelle, re coups de fils à Nke et à la marina pour tout annuler, on part avec deux heures de retard, ce n’est même plus une surprise

On se faufile entre les ferries, il y en a en permanence qui font la navette entre Moorea et Tahiti, ça fait des vagues qui font rouler le bateau, une partie de mon corps se révulse et implore ça va pas recommencer ?! je ne suis plus habituée après ces 4 semaines à quai, il faut presque tout réapprendre, heureusement les repères reviennent vite, les 20 miles sont vite avalés à scruter l’océan pour tenter de voir des baleines, mais que nenni … et c’est tant mieux, avec la mode de nager avec les baleines, celles-ci sont pourchassées par les bateaux qui amènent leurs clients, quand il y a une baleine plusieurs bateaux rappliquent et des dizaines de personnes se mettent à l’eau sans respect des animaux ni des règles de sécurité, c’est affligeant et c’est rien de le dire … vous avez vu ce qui est arrivé à la baleine Moon ? et bien c’était pas nous

Moorea à l’approche
en arrivant on longe un hôtel sur pilotis de carte postale, je suis comme une gamine d’en voir un en vrai, combien coûte une nuit là-dedans (entre 500 et 900 € de ce que j’ai vu sur internet)  

On arrive devant la baie de Cook … just waow

notez ce qu’il y a de notable sur cette photo extraordinaire de la baie de Cook, ou devrais je dire cette photo de l’extraordinaire baie de Cook

Moorea, plus justement Mo’orea se traduit par Lézard Jaune, elle a été découverte en 1767 par l’anglais Samuel Wallis qui l’a vue en débarquant à Tahiti. En 1777, Cook s’est rendu à Mo’orea lors de son dernier voyage en Polynésie, il a débarqué dans la baie d’Opunohu, et la baie adjacente à celle ci a été nommée baie de Cook en son honneur

Le lendemain, rando ! pour découvrir l’île et ses trésors, et pour commencer, des chants d’oiseaux comme cela fait des mois que je n’en ai pas entendus de manière aussi nette, ça me file encore plus de frissons que si j’écoutais du Bach dans la chapelle Sixtine

Si vous avez 1 heure 52 minutes et 28 secondes à tuer, c’est le moment d’écouter sa messe en si : https://youtu.be/BjrPFTyQ0Qk

la vue est un trésor pour les yeux

On se balade au milieu des au milieu des Heliconia (ou faux oiseau de paradis, et à Tahiti on les appelle pince de crabe – attention si vous en mettez chez vous, quand l’air est trop sec elle devient un nid à araignées rouges)

des queues de chat (l’acalypha de son nom botanique, qui est utilisée en pharmacopée traditionnelle pour ses propriétés diurétiques, émollientes, expectorantes, laxatives et anti diarrhéiques). Les enfants tahitiens s’amusent à imiter les chats en en glissant dans leur ceinture 🐈‍⬛🐈!

et dans des forêts de faux fromagers (ce sont les arbres qui envahissent le temple khmer bouddhiste de Preah Khan sur le site d’Angkor au Cambodge)

Héliconia
Queues de chat
un tronc de faux fromager

Et je tombe aussi sur du ricin ! dont on tire bien entendu l’huile de ricin, qui est connue pour redonner de la souplesse et de la douceur aux cheveux et qui stimulerait même leur repousse (ça je demande à voir car si c’était si efficace, pourquoi y aurait-il autant de chauves) … MAIS ! toutes les parties de la plante sont plus ou moins toxiques, les graines étant les plus dangereuses, cette toxicité est due à la ricine qui est 6000 fois plus toxique que le cyanure et 12000 fois plus que le venin de crotale ! …Par ingestion, elle provoque des symptômes intestinaux sévères (coliques, diarrhées, vomissements), avec une déshydratation puis un état de choc et la mort. Par voie respiratoire, elle développe une toxicité encore plus grande en provoquant des œdèmes pulmonaires hémorragiques. Un dixième de grammes est suffisant pour tuer un homme de 100 kilos. Il n’existe pas d’antidote. Vous êtes prévenus 😵‍💫

je l’ai prise en photo mais je n’y ai pas touché 😉

Avant 1960 l’économie de l’île était basée sur la culture du coprah, du café et de la vanille, mais aujourd’hui la production pilote est celle de l’ananas, fruit dépuratif et détoxifiant par excellence, on en longe des champs entiers, on en mangera, une vraie tuerie !

Et, incontournable, nous passons découvrir l’authenticité polynésienne du Tiki Village …

Un fare, maison traditionnelle polynésienne. À l’origine, le terme ‘fare’ signifie ‘maison / abri / habitation’ en tahitien. Le fare était traditionnellement construit en bambou et recouverts de feuilles de pandanus et de palmiers, de différentes grandeurs.

je vous ai fait un zoom sur l’inscription de droite « soyez amoureuses, vous serez heureuses », remède simple et efficace !

Nous réenfourchons notre fier destrier dont le pilote tient le coup (🤞) pour continuer notre route, toujours vers l’ouest, et après une nav’ de nuit (85 NM soit 158 kms, on a bien roulé), faisons une halte à Huahine que nous explorons aussi à pinces, les randos sont hyper raides sur ces îles, je suis parfois à un doigt de capituler tellement j’en ai plein les pattes, on trouve des lantaniers et du lierre rouge comme dans le midi de la France, mais aussi du jasmin des Antilles , des pommiers cajou et des badamiers, ça me console de m’être écorché les genoux en grimpant sur les rochers

je peux vous dire qu’une vue comme ça, ça se mérite ! On voit super bien le lagon et la passe par laquelle nous sommes entrés

vous reconnaissez le lantanier ?
un pommier-cajou
du jasmin des Antilles, dommage que vous n’ayez pas l’odeur !

Ci-dessus les fruits du badamier, mais ce sont ses feuilles et les jeunes pousses qu’on emploie en médecine traditionnelle pour traiter les bronchites, les pustules d’origine infectieuse et les inflammations des testicules ou du ventre

Après ça, on change de mouillage pour aller de l’autre côté de l’île …

Et le soir venu je fais une séance d’acupuncture au capitaine qui se plaint de son épaule, mais il manque de régularité, il faudrait que je lui en fasse plus souvent et le capitaine n’est pas assidu, il a toujours quelque chose de mieux à faire …

on voit bien les faisceaux du deltoïde, lui qui se plaint de se démuscler vue d’œil

Sans s’attarder, nous repartons vers Raiatea, une autre île entourée d’un lagon, ce qui est la spécificité des îles de la Société et leur beauté incomparable, on entre dans la passe presqu’en se curant le nez, bientôt on va frimer dans les passes, même pas mal

Raiatea en vue
les vagues déferlent sur la barrière de corail, c’est magique

J’avais hâte d’y être pour visiter le jardin botanique de Faaroa, pour cela nous remontons la rivière Aoppomau dans la vallée de Faaroa, j’ai l’impression de remonter l’Amazone, l’aventure me grise !

à la pêche le monsieur

Et bien ça veut le coup d’être venus jusque là, je m’émerveille dans ce jardin où foisonnent, entre autres, des centaines d’Heliconias, des roses de porcelaine, des fleurs de lune absolument sublimes, des cyperus, des châtaigniers polynésiens, des crinums asiatiques et des dragonniers de chine, et tellement d’autres ! quand je reconnais des plantes ou des arbres le capitaine me dit que je vais finir par être une vraie botaniste, pour une fois il est optimiste (ou alors il veut me demander quelque chose)

Voilà des fleurs de lune (spathiphyllum), rien que le nom ça fait rêver, et quand on sait que c’est LA plante porte-bonheur, qui attire la chance, l’amour et l’argent, ça fait encore plus rêver ! Si vous manquez d’idée pour un cadeau de Noël, foncez !

Encore celle-là et j’arrête la verdure pour aujourd’hui (j’aime bien vous raconter les plantes qui ont une anecdote, c’est comme ça que le cerveau retient le mieux) – donc je vous présente la plante des muets qui est dépolluante, idéale à mettre dans sa maison car très efficace contre les substances polluantes présentes dans les peintures, solvants, fumées et vernis, MAIS ses feuilles sont toxiques, si on les lèche ou on les mâche, cela entraîne des sensations de brûlures, des irritations au niveau de la bouche et de la gorge ainsi que des gonflements, et pire,elles peuvent aussi provoquer l’hypersialorrhée, une suffocation par hypersalivation et une perte de la parole … d’où son nom, prudence est mère de sûreté !

Et puis après, on passe à Tahaa, et on visite un autre jardin, de corail celui là, qui m’émerveille tranquille autant que la passe sud de Fakarava alors que ça n’a pas du tout les mêmes dimensions : on a pied partout et quand on ne peut pas le poser c’est parce qu’il y a tellement de coraux qu’il n’y a même plus de place pour un orteil, le seul bémol c’est qu’il y a pas mal de monde, notamment des gens qui piétinent les coraux en baskets, ça me fait mal, c’est pourtant pas compliqué de prendre une bouée et/ou des palmes et de nager à l’horizontale ?! Mais personne ne fait la police, aucun panneau n’indique comment faire, que d’impuissance

Je remonte le courant à la nage (vers le haut et la gauche de la photo ci-dessous) en rentrant le ventre pour ne pas me faire déchirer par les coraux et puis je me laisse descendre, portée par le courant entre les coraux et les poissons, ça bombe, c’est bonnard au possible, je ris tout haut dans mon tuba et ça me fait avaler de la flotte

vue de Google Earth pour avoir une idée, on voit carrément les coraux même du ciel, il n’y a pas de fond !
la photo n’est pas de moi, mis c’est pour vous montrer : sublime, non ?

Je me méfie des coraux parce que quand on avait rencontré Sylvain et Isabelle d’Oxygen, Sylvain nous a raconté comment il s’était fait déchirer sur des coraux et il nous a montré ses cicatrices, Isabelle avait dû ouvrir les plaies pour y mettre du citron et tuer les coraux entrés dans la peau de Sylvain, j’ai vu les cicatrices et je peux vous dire qu’il faut éviter à tout prix de se blesser sur des coraux, je croyais qu’ils poussent ensuite sous la peau mais a priori c’est une légende urbaine, je reste dans une dubitation absolue, le capitaine m’a mise en garde plus d’une fois touche pas les coraux isabelle ! et je lui obéis, ce qui lui fait plaisir à peu de frais

On change de mouillage en navigant dans le lagon, bien contents d’être à l’abri derrière la barrière de corail quand on voit les vagues qui s’éclatent dessus et le vent qui souffle assez fort, on arrive à Tapuamu de l’autre côté de Tahaa, bon, comme d’hab on se repère sur le sondeur qui annonce 25 mètres, et sur Navionics pour voir ce que ça donne plus loin, à savoir 21 mètres, on avance encore vers la côte parce qu’on ne va pas jeter l’ancre avec autant de fond, le capitaine se met soudain à gueuler et à gesticuler comme s’il venait de se prendre 220 volts dans les roustons, trop tard, on est planté dans la vase, c’est passé à 1.5 mètres de fond d’un seul coup, on n’a rien vu venir, je me dis qu’on n’a pas fini d’entendre médire de Navionics (qui nous rend tellement de services d’un autre côté donc voilà quoi) … bon bon bon, pas de panique, un coup de moteur en marche arrière et ça ira tout seul, hop hop hop … bon, pas de panique on pousse un peu les gaz … bon, pas de panique on fait hurler un peu le moteur … bon, pas de panique, ok, mais on fait quoi ? jamais à court de ressource, le capitaine m’annonce posément qu’il va monter sur la bôme

– comment ça tu montes sur la bôme ?

Comme si c’était l’heure de jouer à chat perché ?

– mais oui !

En s’exécutant aussitôt tout en me laissant interdite et coite

– ouvre la bôme ! m’ordonne t’il pendant qu’il se pose en bout de bôme comme un moineau en équilibre sur la pointe d’une branche de saule pleureur … hum hum, pas terrible ça … non ! plutôt comme un aigle royal sur, sur … sur le bord d’une falaise tiens, tout royal qu’il est, l’aigle

Toute à ces pensées récréatives dont j’ai le secret, je descends le chariot au maximum et ouvre la bôme en relâchant l’écoute, le capitaine s’impatiente et voudrait avoir le don d’ubiquité pour le faire à ma place, pour le faire vite, et bien, et mieux sans doute, mais il ne peut rien contre moi perché là où il est, alors je continue ma manœuvre tranquillou

– mais tu veux faire quoi ?

et lui, comme une évidence :

– faire pencher le bateau avec mon poids le plus loin possible !

– haaaaaaa !

Vous m’en direz tant

Le voilà qui se met à tendre les jambes vers l’extérieur, qui se pend à un seul bras, une vraie démonstration de pole dance …

il est joli

… mais on dirait qu’il s’échine pour rien et qu’il faudra attendre que la marée monte, si tant est qu’elle ne soit pas déjà haute, songé je en me grignotant un ongle, le capitaine me tire de ma torpeur méditative

– il bouge ?

Bé non il bouge pas, je lui annonce l’information du ton grave qu’il sied à pareille mauvaise nouvelle, le capitaine essaie encore de tressauter sur la bôme et, vaincu, me réclame de le rentrer dans le bateau, je mouline le winch pour ramener la bôme quand oooooh putain !

– il bouge ! le bateau bouge !

– mets le moteur ! allume le moteur !!!

Je fonce allumer le moteur et

– ramène moi sur le bateau !

Des ordres dans tous les sens, je n’ai que deux bras et ils ne sont pas télescopiques, au bout du compte il saute dans le bateau et reprend la manœuvre, on sort de là et on va s’amarrer à une bouée un peu plus loin, il me dit qu’il préviendra Navionics pour ajuster le tir lors de la prochaine mise à jour, faut que je le lui rappelle d’ailleurs, je ne sais pas s’il y a repensé depuis …

Et le lendemain, pensez donc, on a juste à tracer tout droit pour filer sur Bora-Bora, alors zou !

et on n’est pas tous seuls à y aller

Et maintenant, on s’assied en tailleur sur le sol, et en rond autour d’un bon feu pour écouter

  • Voilà pourquoi Huahine est coupée en deux : un jour, le Dieu Hiro voulu se rendre sur l’île de Huahine en pirogue. Le vent, le To’erau, se leva et la pirogue glissa rapidement sur les vagues. Hiro, attentif, scruta la terre devant la pirogue. Dans la nuit noire, il avertit ses frères de bien surveiller la pirogue, car au moment où le vent tournera, ils risqueraient de passer à côté de Huahine. Hiro leur dit : « je vais me reposer. Réveillez moi lorsque la terre sera proche. Et méfiez vous, lorsque la brume se lèvera, notre pirogue risque de traverser la terre. » Le vent se mit à tourner et gonfla la voile. Cependant, les frères de Hiro ne réveillèrent pas leur ainé car la pirogue filait agréablement, poussée par le vent. La pirogue traversa alors l’île et la coupa en deux parties : Huahine Nui la grande, et Huahine Iti la petite. A son réveil, Hiro vit que l’île avait été coupée en deux. Et tandis que  la pirogue continuait sa traversée, il perdit sa pagaie. Il tenta alors d’arrêter la pirogue en jetant son hameçon sur l’ile. De nos jours, on peut encore voir la rame et l’hameçon de Hiro depuis la baie de Maroe, gravés dans la montagne (avec un peu d’imagination, on arrive à les voir).
  • …et voici l’histoire de la légende de Hotu  Hiva : aux temps lointains vivait dans l’île de Hawaiki (ancien nom de Raiatea), Hotu Hiva, la fille de Tū tapuari’i, un des chefs des îles sous le vent. Cette jeune princesse avait depuis sa tendre enfance pour compagnon de jeux un garçon de son âge nommé Teaonuimaruia. Quelques années plus tard, le père de Hotu Hiva annonce à sa fille qu’il lui a choisi comme mari un grand chef de Raiatea. Ils se rendent tous deux à Raiatea pour les présentations. Mais une fois dans l’île, Hotu-Hiva dépérit et tombe malade. Les guérisseurs se succédèrent à son chevet, en vain. La jeune fille leur dit : « Ce n’est pas mon corps, mais ma pensée qui est malade ». Le cœur de Hotu Hiva est ailleurs, il penche pour Teaonuimaruia. N’acceptant pas ce mariage forcé, la princesse fuit son île, de nuit, en se cachant dans un pahu ou grand tambour. Le cœur de Hotu Hiva est ailleurs, il penche pour Teaonuimaruia. N’acceptant pas ce mariage forcé, la princesse fuit son île, de nuit, en se cachant dans un pahu ou grand tambour. Hotu-Hiva part discrètement à la recherche de son ami Teaonuimaruia, sans révéler son identité de crainte d’alerter les guerriers de son père. Toutefois, elle participe à une fête donnée en l’honneur du dieu Tane (le dieu de l’amour et le gardien du paradis éternel). Elle séduit la foule qui est littéralement ensorcelée par cette belle vahine. Même le dieu Tane tombe amoureux de la princesse et apparait sous la forme d’un oiseau sacré. Averti de l’arrivée d’une très belle jeune femme sur l’île. Le chef du district de Maeva charge deux princes guerriers de la lui amener. Il la prend pour femme mais comprend très vite qu’elle en aimait un autre. Par dépit, il la livre chaque soir à un homme diffèrent qu’il désigne; Enfin un jour la délivrance arrive, lorsque son ami d’enfance Teaonuimaruia la reconnaît et découvre sa triste situation, il tue le chef du district de Maeva et épouse sa bien aimée Hotu Hiva. Leur union scelle l’unification de l’île et inaugure la dynastie de Te pa’uihauroa. Ils eurent quatre fils. Puis Teaonuimaruia décède et Hotu-Hiva épouse alors un chef de l’île de Matahiva (Mataiva) et met au monde quatre autres fils. Ces huit garçons partagèrent l’île de Huahine en huit districts sur lesquels ils régnèrent.
  • L’archipel de la Société comprend 14 îles. Elles sont réparties en îles du Vent (dont Tahiti et Moorea) et en îles Sous-le-Vent (Bora Bora, Huahine, Raiatea, ou Maupiti notamment)
  • Les blessures de coraux sont bien connues des plongeurs tropicaux. Elles concernent de multiples espèces et peuvent parfois perdurer pendant des mois. De la même famille que les méduses, le corail est un animal venimeux. Son épiderme est recouvert de capsules, les nématocystes, remplies d’une toxine composée notamment d’histamine. Si en tant normal ce poison lui sert à paralyser ses proies, il peut également être extrêmement urticant chez l’homme. Les capsules en contact avec la peau s’y accrochent grâce à un crochet et libèrent leur venin, provoquant alors brûlures, démangeaisons, rougeurs ou encore formation de petites vésicules. La plupart du temps, la réaction est immédiate. Mais dans certains cas, le corail peut agir comme un véritable bombe à retardement, provoquant ces symptômes des semaines voir des mois plus tard. Car les capsules sont vivantes et, logées sous la peau, peuvent libérer leur venin en différé. La priorité face à une envenimation par le corail est de ne pas faire éclater les capsules intactes. Interdiction absolue donc de frotter la plaie et de la rincer à l’eau douce, ce qui peut favoriser l’ouverture des capsules. L’application de citron ou de vinaigre sur la plaie pendant plusieurs jours est un moyen souvent recommandé par les plongeurs expérimentés. Les composés acides inhibent en effet l’action des toxines et soulagent la blessure. 
  • Le fameux temple khmer bouddhiste de Preah Khan sur le site d’Angkor au Cambodge, envahi par les faux fromagers :
étonnant, non ? comme aurait dit Desproges
  • La baleine Moon est une baleine à bosse, elle souffre d’une grave blessure à la colonne vertébrale et n’a utilisé que ses nageoires pectorales (ce qui équivaut à nager avec ses bras) pour nager 4800 kilomètres entre la Colombie-Britannique et Hawaii, dans ce que Janie Wray, PDG et chercheuse principale pour B. C. Whales, décrit comme étant un exemple déchirant d’une collision avec un navire. Cette photo a été prise début décembre, on pense que Moon ne survivra pas longtemps …

Publié par isabelle centre tao

Je suis thérapeute, conférencière et formatrice en Médecine Traditionnelle Chinoise MTC, j'ai fondé la chaîne du Centre Tao sur YouTube pour que vous puissiez apprendre le langage de votre corps et de ses énergies, vous rééquilibrer et vous soigner avec la MTC (diétothérapie, plantes, points d'acupuncture et plein de trucs magiques) en m'adressant particulièrement aux femmes et en leur destinant plusieurs de mes formations. Aujourd'hui je me lance dans une nouvelle aventure : découvrir les plantes du monde destinées aux femmes lors des différentes étapes de leur vie, afin d'aider toutes les femmes, où qu'elles soient, car même si la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise est la plus riche de la planète, il existe partout dans le monde des plantes qui peuvent traiter les douleurs de règles, l'infertilité, les problèmes liés à la grossesse ou à la ménopause et aider les femmes qui n'ont pas accès aux plantes de la Pharmacopée Chinoise. J'ai décidé de faire ce blog pour vous faire vivre cette aventure, et je vous raconterai aussi bien mon quotidien sur le bateau et dans les différents mouillages, que mes rencontres d'herboristes, sorcières et sorciers, chamanes, tisaneurs et all these kinds of people !

17 commentaires sur « Nana* Tahiti »

  1. salut Isabelle, je me régale comme dab, c’est une bonne idée le titre, « Nana Tahiti », je te suggère , et tu en as le talent, d’en trouver un pour chaque épisode, top pour ton livre 🙂
    jean luc de Sète

    Aimé par 1 personne

  2. Merci à vous Isabelle et au capitaine pour ces merveilleux commentaires, qui nous font rêver. J’ai transmis votre blog à Jacques Gau du cap D’agde qui a aussi programmé un grand voyage et au dr Philippe Martin , navigateur amateur et ami intime.
    Bonne continuation.
    Philippe
    Bateau Jott

    Aimé par 1 personne

  3. Tu nous fais rêver avec ces jolies photos. Cette belle baleine me fend le coeur. La nature peut être tellement belle si on y fait attention. Bonnes fêtes de fin d’année. Bises

    Aimé par 1 personne

  4. merci Philippe, tu peux dire à Jacques que s’il veut des précisions (utiles !) il peut me demander les coordonnées du capitaine qui excelle dans les infos (utiles😉) – très belle année à toi et aux tiens, et à tantôt de se voir au Cap ✨🌠😊!

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  5. bonjour Jean-Luc, pas facile de trouver les titres, c’est même le plus dur, comme trouver le nom d’un bateau 😉je profite de ce message pour te souhaiter une très belle et heureuse année dans ce coin si merveilleux que tu habites, on a beau naviguer, la France en général et la région de Sète en particulier sont d’une beauté et d’une qualité de vie extraordinaires ✨😊🌠!

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  6. Merci chère Isabelle, à mon tour de vous souhaiter à tous les deux une excellente année et que vous continuiez à nous faire rêver…Rendez vous au cap!!!
    Philippe
    (je donne vos coordonnées à Jacques GAU)

    Aimé par 1 personne

  7. Bonjour Chère inconnue, merci pour le gentil message de l’autre bout du monde, et meilleurs voeux à tous les 2, profitez à fond de cette Odyssée qu’il vous est possible de vivre. Le retour sur la terre de l’ile singulière n’en sera que meilleur.
    Amicalement jean luc

    Aimé par 1 personne

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