Jusqu’au pays du long nuage blanc

Nuit calme, bien mais peu dormi, on voit Niue au loin, une vraie galette, ça me fait penser à Marie-Galante, je partage cette pensée au capitaine qui dit que pas lui mais pas du tout alors, bon, on n’est pas obligé non plus de penser la même chose, je lui en fait la remarque s’il se renfrogne quand j’ai mes propres pensées, il n’y aurait jamais de débat si on pensait tous la même chose, l’intérêt c’est tout de même de débattre, je trouve, lui le débat l’énerve en général parce que ça revient à le contredire, ce qui relève plus ou moins du crime de lèse-majesté (plus, à vrai dire)

De près, c’est pas Marie-Galante on est d’accord

Ce qui est chouette quand le temps est calme et qu’on prend le petit dèj sur nos genoux dans le cockpit, c’est qu’on a le temps d’avoir des vraies discussions, on peut même dire que c’est dans ces moments que j’en apprends le plus, et ce matin on parle de la dérive, c’est vachement intéressant parce que ce n’est pas, comme on pourrait le croire, les vagues ou la houle qui font dériver un bateau en le poussant, mais le vent sur la coque et les voiles d’un bateau …devant mon air égaré (un rien m’égare) le capitaine se lance dans un exposé sur la dérive qui a deux origines: le vent et les courants, les dits courants n’ayant rien à voir avec la houle ou les vagues, la houle et les vagues passant sous le bateau mais ne le poussant pas, le courant par contre si, comme si le bateau était posé sur un tapis roulant dans l’océan, selon le sens du courant parfois ça nous fait avancer plus vite, parfois ça nous freine, et d’autres fois ça nous fait dévier de notre cap, mais tout ça POUR REPONDRE A MA QUESTION DE DEPART entre deux bouchées : vaut-il mieux avoir un dériveur ou un quillard ?

Alors bien sûr, on a déjà évoqué le sujet quand on naviguait dans des atolls car les catamarans ou les dériveurs peuvent aller dans des endroits ou un quillard ne passe pas, puisque qu’ils peuvent relever leur(s) dérive(s) – pause : le capitaine me fait remarquer à juste titre qu’on ne devrait pas appeler dérive cette planche qu’on descend dans l’eau pour éviter que le bateau ne dérive, mais qu’elle devrait s’appeler plan antidérive (la définition de la dérive que je viens de donner est de moi et a le mérite de faire comprendre parce que les définitions intelligentes sont incompréhensibles, alors où se place l’intelligence dites moi )

un couple de redressement important = éviter de chavirer et ça suffit grandement pour en comprendre tout l’intérêt

Mais ce qui m’intéresse aujourd’hui, et qui fait subtilement suite aux coups de vent que nous avons essuyés, c’est de savoir quel bateau est le plus susceptible de ne pas chavirer en pleine mer, tenez vous bien, c’est le dériveur qui gagne ! j’en reste pantoise et stupéfaite, c’est terrible parce que par gros vent, la quille fait un croche-pied au bateau justement parce que ça l’empêche de dériver, alors qu’un dériveur ou un catamaran peuvent par gros vent relever leur(s) dérive(s) et glisser sur l’eau sans capoter …

– Mais alors ?! crachoté je mes miettes dans tout le cockpit, mais alors pourquoi t’as choisi un quillard (bougre d’inconscient) ?!

– Parce que c’est plus performant, plus stable et que ça va plus vite

On ne le changera plus …

Carrément une photo du capitaine, de 3/4 arrière OK, mais tout de même, moi j’dis que vous avez bien de la chance (la vache, il est beau hein ?)

On peut se mettre à une bouée, hourra on va pouvoir se poser ! rangeons le bateau, buvons une bière avec du saucisson, jamais rien mangé ni bu de meilleur,  la vie reprend ses droits (comme quand l’infirmière t’apporte un café une fois dans ta chambre après l’opération, c’est de la pisse d’âne mais tu le savoures tel un luxe d’une indécence consommée) il pleuvote et le temps est bas et gris, le capitaine fait de l’eau et moi du ménage et du pain, un peu de lessive, on dîne il est déjà 22h de Niue ce qui fait 23h de Tahiti, on est au bout de nos vies, après ça douche sur la jupe, effondrement sur la couchette, on a décidé de décider demain de ce qu’on va faire par rapport au nouveau coup de vent annoncé, l’heure n’est plus à la réflexion

Au matin il fait beau, comme on ne va pas attendre 5 jours sur le bateau sans rien faire vu qu’on n’a pas le droit d’aller à terre, Niue étant fermée encore aux navigateurs suite au covid, comme on ne va pas non plus filer sur le récif de Minerve car il faudrait naviguer 4 jours et on aurait à se taper cet autre coup de vent annoncé, que j’en ai moyennement envie on va dire, on décide de filer vers les Tonga, c’est ouvert aux navigateurs et on pourra patienter là 1ou 2 jours avant de continuer quand le vent sera redevenu plus urbain

… aussitôt dit, aussitôt fait, c’est parti au portant, spi aussitôt envoyé aussitôt affalé, le vent, farfadet malicieux, a déjà tourné, ma frange s’est coiffée horizontalement à gauche, signe de tribord amure, j’en fais la remarque au capitaine qui sourit du coin des yeux, 15 nœuds, vent à 130 degrés, on avance doucement à  5/6 nœuds, ça réconcilie avec l’océan

Le jour suivant, le vent oscille paresseusement entre 10 et 13 nœuds, quasiment de plein Est, et comme on va quasiment plein Ouest on se retrouve avec un vent plein cul de chez plein cul, alors problème parce que le mieux est de mettre le spi mais la GV va lui couper le vent … le capitaine tranche, on va affaler la GV et envoyer le spi allez zou

– ok, mais comment on fera pour affaler le spi sans le déventer sous la GV ? soufflé je du bout des lèvres pour ne pas paraître remettre son idée en question

– faudra pas attendre d’avoir 20 nœuds pour affaler … spi-pointe t’il de l’index

sous spi et rien que le spi

Pas bien longtemps plus tard le vent, imprévisible par nature, monte à 15/16, s’emballe soudain à 20, faut affaler fissa, on fonce à la manœuvre, le spi est ballotté à droite et à gauche et le bateau suit, le capitaine me crie son idée de mettre le génois pour déventer un peu le spi, on déroule le génois mais en étant plein cul il claque au vent, ça ajoute une jolie note au cirque ambiant, il faut affaler coûte que coûte avant que le vent ne forcisse encore, je donne un max de mou au bras puis saute sur la drisse de spi pour affaler afin que le capitaine puisse le récupérer sur bâbord, pourvu que le spi ne s’envole pas avec le capitaine, se passer de spi je saurais faire mais du capitaine c’est une autre limonade, voilà que l’alarme du pilote se met à biper car il est largué avec la direction qu’a pris le bateau, c’est vrai que c’est n’imp ce qui se passe ici

– coupe le pilote ! prends la barre !

je bloque la drisse de spi au taquet et saute sur la barre

– pour aller où ?!

– le cul au vent !

Mais rien à faire, le bateau n’obéit plus, il s’est mis de travers au vent car le spi est sur bâbord, gonflé contre la coque pour une moitié, l’autre gisant dans l’eau, le capitaine agrippé à lui pour éviter qu’il ne s’envole, impossible de le mettre cul au vent !

– alors mets toi face au vent !

Tout aussi impossible, logique, le spi est gonflé en travers et pousse le bateau, pour le coup je comprends bien tout sur la dérive, rien de tel qu’un exercice de terrain, je laisse tomber ces vaines tentatives pour aider le capitaine qui abandonne le spi pour aller à l’étrave décoincer le bras qui est bloqué et nous empêche d’affaler, pendant que j’enroule le génois qui ne fait rien que nous embêter à claquer de droite et de gauche et envoie valser les écoutes qu’on va finir par se faire éborgner si ça continue, le capitaine revient en zigzaguant au rythme du bateau ivre, on reprend là où on en était, réussissons à récupérer la partie supérieure du spi dans le bateau, reste à remonter le reste qui flotte dans l’eau, on le hisse en ahanant, peur de le déchirer, le vent le gonfle par endroit  comme des bulles chewing-gum géantes, je me jette dessus à 4 pattes pour éviter qu’il ne s’envole à nouveau, c’était bien la peine de prendre une douche, et puis on y arrive, c’est gagné, no comment sur le moment mais un peu plus tard j’avouerai au capitaine que c’est pour ça que le spi, j’aime moyen, à chaque fois il y a une merde, c’est clair que ça l’amuse lui, du moins tant qu’on ne déchire pas le matériel, il est tout guilleret de la tribulation, ça met du peps, on finit par mettre le génois tangonné point-barre, le vent redescend à 15, toujours plein cul, on avance à 5/6 soit ce qu’il faut pour arriver demain matin à la première île des Tonga du nord, à savoir Vava’u, que demande le peuple (je suis, le peuple)

sur la carte

C’est époustouflant de naviguer entre toutes ces petites îles, encore une découverte, on n’a jamais rien vu de tel !

et in situ

on s’est posé là, devant Neiafu, amarrés comme des chefs à une bouée sous une pluie battante, on a beaucoup de pluie depuis qu’on a quitté Maupiti, c’est dingue qu’il flotte autant

Nous filons faire la clearance et nous dirigeons en sautant d’une flaque à l’autre vers un vaste hangar que l’on nous a indiqué, quelques bougres (comme dit le capitaine) sont collés devant un téléviseur qui hurle un match de foot, on dérange mais ça n’émeut pas le capitaine qui sort ses paperasses et les agite sous leur nez, un des bougres se lève et traîne ses pieds jusqu’au bureau, nous sort toute une liasse de feuilles à remplir et finit par baisser le son du téléviseur pour faire un peu sérieux, il nous demande notre date d’arrivée, c’est facile, c’est aujourd’hui, le 2 novembre

– today ? november the third ?

– no, today, the second !

Le gars nous regarde de travers, nous lui rendons un même regard tout autant de travers, des cow-boys qui se jaugent avant de dégainer, on ne peut pas être ici et dire qu’on arrivera demain, c’est quoi ces foutaises ?

Et puis, éclair de génie, je me tourne vers le capitaine et lui tapote la cuisse d’excitation

– bon sang ! ça veut dire qu’on a passé la ligne du temps ! on n’a pas eu de 2 novembre ! on est passé directement du 1er au 3 !

– la ligne du temps ? c’est quoi ça ?

Bon, en fait c’est la ligne de changement de date mais je trouve que de dire la ligne du temps c’est plus mystérieux, plus magique, plus sciencefictionnel, plus dingue quoi ! Le passage de la ligne de changement de date fait passer d’un jour à l’autre à une même heure ou plutôt à un même moment de la journée, pouf un jour disparaît en un nuage de fumée !

– tu te rends compte ? on nous a privé de 2 novembre ! (alors qui on, dans quel but obscur vouloir nous en priver, je ne m’attarde pas sur ce genre de détail) … tu sais quoi ? l’an prochain on fait une fête à tout casser le 2 novembre !

Une fois calmée de l’effet que cette incroyable nouvelle a eu sur ma personne, le gars qui n’a rien compris de mon émoi nous demande des sous, le capitaine fait un saut dans une banque car nous n’avons pas d’argent tonguien, pendant que je regarde, émerveillée, le préposé (quand je dis préposé c’est que c’est impossible de savoir s’il est douanier, flic ou pêcheur qui arrondit ses fins de mois) coller des vignettes à la gloire des Tonga et mettre des sceaux et des tampons sur le document de clearance, c’est magnifique, on se croirait à un tribunal révolutionnaire qui tient à affirmer sa légitimité à coups de cachets et blasons officiels, je dirai au capitaine de me le donner quand il n’en aura plus besoin mais on nous le prendra en Nouvelle Zélande sans que je l’ai même photographié, je suis dègue

on ne sait pas si c’est la capitainerie, la gendarmerie, la douane … les trois ?
mais c’est là qu’on peut voir le foot

Et puis un rangement-de-bateau-courses-de-fruits-et-légumes-free-wifi-de-resto-pour-répondre-aux-mails-et-repas-au-dit-resto-tellement-pas-cher-comparé-à-Tahiti ! plus tard, nous hissons à nouveau les voiles, bien requinqués, direction notre prochaine escale.

départ vers le soleil couchant, en se faufilant entre toutes ces petites îles

Le lendemain matin nous passons devant la dernière île nord des Tonga, notre passage aura été bref mais nous aurons vu les Tonga et je dis au capitaine que ça m’a fait drôlement plaisir de les voir !

Le second soir, le capitaine accepte de goûter à la soupe miso en fronçant le nez au dessus du bol comme si les émanations de l’enfer allaient lui brûler les sourcils, il se lance courageusement et finalement apprécie, aimer serait un bien grand mot, mais ça commence à cailler et une petite souplette pour se réchauffer la couenne est bienvenue, on se croirait au ski, limite si on ne se file pas des grandes tapes dans le dos pour se réchauffer

Dans la nuit le vent adonne et descend, le capitaine tangonne le génois pendant que je dors, j’entends du bruit alors je me lève au radar pour l’aider (j’aurais pu crier SILEEEEEENCE !!! je me suis abstenue ne sachant pas s’il apprécierait la blague) mais c’est quasi fini, il me dit de retourner au dodo, je retourne au dodo, et puis au matin on arrive sur Minerva Reef, le récif Nord de Minerve, je crois le mouillage le plus improbable qui puisse être, top one des endroits les plus inattendus au monde, quand je pense que certains croient que le summum c’est de posséder une Rolex à cinquante balais, ça fait pitié

Pas l’ombre d’une île, juste quelques moutonnements à fleur d’eau … but where are we ?(je me réentraîne à baragouiner un vague anglais) :

à droite le reef Nord, à gauche le reef Sud
ces photos et celle du dessus viennent d’internet, n’ayant pas investi dans un drone

Et encore, le sable qu’on voit a été importé en barges en 1971 par un promoteur immobilier millionnaire de Las Vegas qui voulait y fonder une société et s’était fait élire (par qui ?) président avant de se faire destituer en 1973. En 1982, un groupe d’Américains, encore mené par ce fameux promoteur Morris Davis, avait tenté d’occuper les récifs, mais avait été expulsé par les troupes de Tonga après trois semaines, les gens sont fous !

On a, l’une le nez collé sur Navionics car le capitaine a vu quelque part que la passe n’y était pas indiquée au bon endroit, l’autre les yeux écarquillés pour la repérer, ce qui nous fait arriver dans le mascaret sans avoir affalé la GV mais comme on y est on ne se pose pas de questions, on se met face au vent pour affaler pronto, on peut dire que ça danse alors on fait comme on peut et la voile n’est pas très proprement pliée au grand dam du capitaine, on enquille la passe sans problème, je précise que celle-ci est notée au bon endroit sur Navionics si vous y allez un jour

3 bateaux au mouillage, pas un cocotier, des voix américaines à la VHF qui s’invitent entre bateaux pour le lunch, j’espère qu’on va y couper parce que les Ricains m’épuisent à force de faire semblant de comprendre leur charabia débité comme s’il fallait caser un maximum de mots dans une vie  pour gagner le paradis

C’est bien, on est au sec et à l’abri du coup de vent qui se prépare, et alors qu’en mer on ne voyait aucun bateau en vue ni sur l’AIS, plusieurs arriveront dans la journée pour s’abriter comme nous, on finira à 9 bateaux au mouillage …

Bon, c’est pas tout ça, on a des choses à faire avant d’arriver en Nouvelle Zélande, notamment caréner le bateau parce qu’on ne peut pas arriver là bas avec une carène sale, ni d’ailleurs avec des fruits ou légumes frais, ni viande ni poisson, non plus que de saucisson, c’est bien un des rares trucs de frais qui nous reste outre un chou rouge, quelques bananes, un ananas et 2 aubergines acquises à Vava’u, on mangera tout avant d’y arriver ou il faudra les balancer à la mer, on en profite pour faire des tris et ranger le bateau

c’est tout de suite le bordel sur un bateau

Il pleut souvent, et fort, alors le capitaine décide de changer l’anémomètre car la pluie à seaux semble être à la source des ratés du pilote, je ne savais pas qu’on avait un anémomètre neuf, ça fait plaisir, je le monte au mât entre deux saucées, mais quand il installe le neuf ça met le pilote en court circuit, il faut remettre le vieux, manquerait plus que le pilote nous lâche en plein baston, quand je pense à ça je comprends les marins qui picolent, ça s’appelle l’empathie

Plus tard on regarde différents modèles de météo, ils ne sont pas d’accord, on ne sait pas quand partir pour éviter le baston ou la molle ou le vent dans la gueule, on fait des calculs, on prend la règle pour voir où on sera et quand, autant se fier à la queue d’un chien qui battra à gauche ou à droite pour se décider … le capitaine délibère solitairement en long en large et en travers et décrète, en envoyant balader les modèles météo, qu’on partira samedi matin parce qu’on ne va pas moisir ici, et puis on verra bien, et c’est vrai qu’on verra bien, je lui fais confiance et aussi au bateau alors autant y aller, ça nous laisse demain vendredi pour caréner le bateau, le vendredi il fait un temps de chiotte, de la pluie, du vent fort, le capitaine passe 4 heures sous l’eau en tenue de plongée, je finis d’astiquer le bateau et cuisine d’avance pour quelques repas parce qu’il y a un des modèles qui ne prévoit pas de molle du tout sur la route si je puis me permettre :

le rouge et le pourpre c’est du baston … je décide d’arrêter de regarder les modèles météo !

Le soir le capitaine, crevé, s’écroule, le coup de vent prévu est bien là, ça souffle comme si une armée de flutiaux faisait une fanfare, et on a beau être au mouillage ça bouge sévère, le capitaine dort comme un plomb, on doit partir demain matin et je me demande si c’est judicieux, le vent finit par se calmer et je m’endors enfin, comme si demain n’existait pas …

Mais demain existe et c’est une bonne nouvelle, le temps est beau, le vent tellement tombé qu’on s’en va au moteur, 5 nœuds plein cul, on prend vers les Kermadec pour essayer de trouver de l’air mais tu parles, on passe de 4 à 12 nœuds et aussitôt à 2, 6, 8 … 3, pour couronner le tout il y a une grosse houle d’Est qui nous prend en travers et on est ballotés comme des culbutos, heureusement qu’on est amarinés

La combi du capitaine sèche et se balance, c’est le pendu dit le capitaine, ça me rappelle un jeu de quand j’étais petite ça, le pendu, vous vous rappelez ? (pour ceux qui ont oublié : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pendu_(jeu))

Pour trouver de l’air, le capitaine a donc décidé de descendre plein sud, on obliquera plus tard vers l’ouest, ça rallonge un peu la route mais victoire, au bout de quelques heures de moteur le vent arrive, on peut enfin hisser les voiles, le vent dans les voiles tient le bateau et on est moins ballotés, on l’est quand même, ça perdrait de son charme sinon …

Dès le lendemain, vent fort, mer agitée, on navigue le plus souvent à 130 degrés du vent sous GV et génois, aussi quelques heures sous génois tangonné et au plus fort sous 1 ris + trinquette, ciel gris souris, uniforme et infini, pluie, tout est humide et froid, on a changé de planète, ça dure 2 jours et 2 nuits à s’habiller comme des cosmonautes et à s’attacher au bateau pour manœuvrer dans ce vent et cette pluie, mais c’est vrai que ça occupe sainement de manœuvrer, on voit la mer, on sent le vent, je ne pense pas et ne me pose pas de questions, je n’ai pas peur, je comprends mieux ce qui se passe qu’à l’intérieur du bateau, à l’intérieur je subis, à la manœuvre je fais partie du jeu, je suis utile, je suis une autre …

il pleut le jour, il pleut la nuit, il pleut toujours dans ce pays

NB : mettre le cristal coupe incroyablement le bruit, ça change pas mal la perception des éléments !

Et puis ça se calme, ça finit toujours par se calmer, et au matin, un albatros ! pendant le petit déjeuner dans le cockpit trempé assis sur nos culs mouillés, on le regardait tracer des ellipses dans le ciel, majestueux et immense, je ne pouvais pas le prendre en photo parce que je m’étais fait un sandouiche de pancakes avec du nutella (houuuuu la vilaine !) et j’en avais plein les doigts, le capitaine a dit la bouche en cul de poule qu’heureusement qu’il avait fini son petit dej en me voyant m’enfiler ça, parfois je me tape une hérésie nutritionnelle et je m’en fous à un point proche de mon inintérêt pour le Pléistocène, je mange en trouvant ça trop sucré tout en me régalant comme une gamine qui vide les fonds de verre au mariage de tonton, l’exception permet tout, l’interdit sublime tout, bref, j’ai tout de même réussi à le pécho un peu plus tard mais il était beaucoup plus loin de nous :

Et puis re-flotte, le capitaine n’hésite pas à aller manœuvrer seul pour que je ne me fasse pas tremper et pousse même la générosité à mettre son gilet de sauvetage avec la flash-light afin de me faciliter la tâche au cas où je devrais aller le récupérer s’il tombait à l’eau, il est d’une prévenance charmante … il faut dire que plus tôt je m’étais pris une vague en pleine poire et avais manœuvré pendant une bonne heure avec plus un poil de sec, il a eu pitié de me voir claquer des dents

du coup je bouquine sur la couchette du carré

Le 14 novembre à 14h10 locale soit 1h10 GMT, on passe l’antiméridien, l’antiméridien c’est l’équateur des longitudes peut-on dire ! On est passés en longitude Est, le capitaine s’exclame que ça sent le retour à la maison !

Mais point de rhum pour fêter ça, ça ne se fête pas comme le passage de l’équateur, pas question d’arroser le bateau et l’équipage de champagne comme en dansant sur les tables de la Voile Rouge à St Trop (quelle époque !) pourtant passer à 180° de longitude c’est quelque chose bordel !

Nuit suivante, on empanne sous une pluie battante et un vent à 30 nœuds établis, gilets de sauvetage et attachés avec une longe à l’avant du bateau ou en pied de mât pour changer le tangon de côté, en cirés, bottes, bonnets, malgré tout la pluie ruisselle dans mon cou et mon dos et aussi dans ceux du capitaine à voir sa tête, au matin il faut empanner de nouveau car le vent a tourné plein est, mais il ne pleut plus, ça caille quand même, le capitaine me demande si je tiens le coup, c’est bien qu’il me l’ait demandé aujourd’hui car je me suis habituée, s’il me l’avait demandé la nuit où on a eu du 45 nœuds au bon plein, j’aurais fort bien pu lui répondre que je voulais rentrer à la maison

Un avion de reconnaissance arrive en rasant Cap de Miol, on se croirait en guerre prêts à se faire mitrailler, il nous a appelle à la VHF pour contrôler d’où on vient et où on va, ça fait toujours plaisir de voir et d’entendre qu’il existe encore d’autres humains que nous deux dans ce petit espace devenu froid et humide comme le temps, quand je vais faire pipi j’ai dit au capitaine que ça me rappelle quand j’y allais en plein hiver à la ferme de ma grand-mère, le capitaine dit que j’exagère, jamais de la vie, on se pèle, on vit à l’intérieur du bateau c’est dire, et je me couvre quand je bouquine pour ne pas greloter

16 novembre, pétole, on finit par affaler et mettre le moteur, soleil, mmmmh soleil ! douche bien bien fraîche mais délicieuse, mmmmh propreté ! aéré le bateau pour que ça sèche, mmmmmh air sec ! balancé toute la bouffe prohibée pour arriver en NZ, notamment des farine périmées depuis moult, en espérant que l’avion de reconnaissance ne repassera pas quand on pourrait croire qu’on bazarde de la chnouf par-dessus bord, et pour ne rien gâcher, à midi on finit les cacahuètes, le saucisson et l’emmental , et comme on n’est plus à ça près on achève le chocolat !

soleil, mais on supporte carrément la polaire et le bonnet

On aperçoit les Poor Knights Islands en début d’après-midi et, sur le coup de 16h, l’île nord de la NZ, il reste 35 miles à faire, on arrivera de nuit, on s’en fout, on arrivera !

Grâce au ciel nous entrons dans le chenal de Marsden Cove Marina sans pluie, chenal étroit et peu profond, il fait nuit noire, je suis sur l’étrave avec une lampe torche pour éclairer les bateaux et les pontons privés à droite et à gauche afin que le capitaine puisse voir où slalomer, Navionics d’accord, mais voir ce qui se passe est plus qu’utile parce que les bateaux amarrés aux pontons privés ne sont pas notés sur la carte et ça déborde, on a bien préparé nos amarres et, arrivés au ponton C qui est le ponton d’accueil, je saute dessus, arrime la garde, le capitaine me lance une autre amarre et quand le bateau ne risque plus de se faire la malle, il saute à son tour sur le ponton pour amarrer tout bien comme il aime pendant que je m’occupe d’éteindre les appareils de nav’ et de ranger le fourbi … on est venus jusque là en voilier, on a fait combien de miles ensemble capitaine ? il ne sait pas, mais bon, 16 000 … au moins ! on se couche il est minuit

Dès potron-minet le lendemain, un douanier et un gars de la biosécurité débarquent à bord

au ponton d’accueil, un autre bateau nous y a rejoint dans la nuit

L’un nous tend une pile de paperasses à remplir, l’autre une seconde et, pendant que nous faisons nos devoirs, ouvre le frigo dans lequel ne subsiste qu’un reste cuisiné qu’il nous permet de garder pour notre repas de midi, soulève les planchers et scrute partout avec une lampe torche pour voir si nous n’avons pas de passager clandestin type cafard, blatte ou autre cancrelat, planqué un quartier de bœuf ou un pot de miel dans un recoin, j’ai tellement bien rangé et lavé à Vava’u et à Minerve que tout est rutilant, on mangerait par terre, quand il soulève le plancher où on stocke les bouteilles d’eau il n’en revient pas qu’on ait autant d’eau et si peu de rhum, puis il passe voir la coque, aussi propre qu’un sou neuf, le capitaine n’y a pas été de main morte ce qui fait que je lui ai même demandé si cela n’avait pas empiré sa douleur à l’épaule, haussement d’épaules blasé pour toute réponse, 2 heures après tout est bon, on peut rejoindre notre place dans la marina, il se remet à flotter

Comme on a quelques jours avant de sortir le bateau de l’eau, nous louons une voiture pour faire un tour dans le Nord de l’île Nord … la Nouvelle Zélande, pays du long nuage blanc, est d’une beauté hors norme, des collines verdoyantes avec des troupeaux gigantesques de bœufs ou de moutons, des falaises qui tombent dans la mer, des forêts, des torrents, de l’herbe et de la pluie et du vent et des nuages, un mouvement perpétuel de vie, j’en tombe amoureuse instantanément, un véritable coup de foudre …

les chutes de Whangarei

La marina de Whangarei et ses incroyables arbres de Noël (ils s’appellent vraiment comme ça ces arbres !)

Opua
Les dunes géantes …
de Te Paki

Cape Reinga, une fin du monde …

la Nouvelle Zélande c’est 5 millions d’habitants, 10 millions de vaches, 29 millions de moutons, des kiwis et des kiwis, des avocats et des opossums !

Et comme prévu, on sort Cap de Miol de l’eau … il va rester ici 3 mois, pendant que nous rentrons en France avant de le retrouver pour continuer notre périple

On passe quelques jours en l’air, faut faire attention de ne pas l’oublier parce que les gens qui tombent d’un bateau posé sur ber sont légion, on m’en a raconté des vertes et des pas mûres, le capitaine, toujours prudent, a pris soin d’attacher l’échelle !

Le dimanche, des oiseaux font leur nid dans la bôme, je les regarde faire, c’est trop chou, ils apportent des brins d’herbe séchée en pépiant, tout heureux d’avoir trouvé un endroit bien abrité, à mon avis le capitaine ne va pas être content, gagné, il bouche le trou de la bôme et chasse les intrus, sinon quand on reviendra on en aura toute une colonie qui aura chié partout, aucun argument ne peut tenir face à ce raisonnement, bye les piafs (tristesse)

Et puis Auckland by bus, puisque c’est de là qu’on prendra l’avion … comme sas de recompression ça se pose là !

tu veux de la civilisation, tu vas en avoir

Sa marina … et ses buildings, vus de la Sky Tower où nous sommes montés pour pas cher grâce au capitaine qui a acheté les billets sur son portable pour trouver une promo quand on a vu les tarifs au bas de la tour, quelle présence d’esprit capitaine !

On visitera l’île à notre retour, il y a tellement de choses à voir et à étudier, c’est d’une richesse infinie, j’ai déjà noté des arbres et des fleurs et des plantes jamais vues ni entendu parlé auparavant ! j’ai hâte !

Pour revenir, ça nous fait quelques heures de vol, escale à Houston, un temps fou pour passer la douane, on court pour attraper notre prochain vol et on réussit à l’avoir in extremis, et puis nous à Londres et les valises à Francfort, normal, et puis la France, 1er week-end de décembre, des vitrines de Noël, une foule qui se presse dans les galeries commerçantes, les gens qui se bousculent, les supermarchés où dégueule de la nourriture et tout ce qui peut se vendre, une surabondance hallucinante, bienvenue sur terre … quelle violence !

et à dans 3 mois les amis !

Mais on ne se quitte pas sans savoir ça !

  • Houle, vague et courants

La zone d’élan permettant au vent de lever une mer s’appelle le fetch. Plus le vent va souffler longtemps et sur une grande distance (donc plus le fetch est important) plus la hauteur des vagues sera grande. Les vagues sont directement issues du vent qui souffle instantanément, c’est la mer du vent. La formation des vagues dépend de la vitesse du vent, du temps pendant lequel il souffle et de la distance sur laquelle il souffle. En l’absence de vent, les vagues continuent librement leur propagation, c’est ce qu’on appelle la houle, qui est engendrée ailleurs, c’est la diffusion d’une onde. La houle c’est le souvenir des vagues, la mémoire du fetch. À proximité des côtes, les vagues et la houle sont modifiées par les fonds qu’elles rencontrent.

Les courants sont des déplacements d’eau de mer qui peuvent s’apparenter à d’immenses fleuves et rivières à l’intérieur de l’Océan. Ce déplacement considérable de masse d’eau répartit l’énergie solaire à la surface du globe et conditionne les températures entre l’équateur et les pôles. Les courants marins à l’image du célèbre Gulf Stream sont ainsi les grands régulateurs du climat planétaire. Les courants de surface correspondent aux déplacements d’eau de mer provoqués par la circulation atmosphérique (vents) à la surface de l’océan. Selon leur position sur le globe terrestre, ces courants sont chauds ou froids. En se déplaçant, ils permettent une meilleure répartition de la chaleur et régulent les climats locaux. De manière très perceptible, ces courants marins de surface suivent la même trajectoire que les vents dominants. Seule la présence des continents empêche les deux trajectoires de se confondre complètement. Bloqués par ces derniers, les courants prennent la forme de tourbillons, appelés gyres. Un autre facteur déterminant dans la direction des courants de surface est la force due à la rotation de la Terre, appelée force de Coriolis. La Terre tourne sur elle-même d’Est en Ouest. Ainsi, dans l’hémisphère Nord les courants sont déviés vers la droite et dans l’hémisphère Sud vers la gauche. Les courants profonds ne sont pas influencés par les vents, contrairement aux courants de surface. Appelés aussi courants de densité, ce sont les différences de salinité et de température qui créent les courants profonds. Sur le même principe que l’huile et l’eau qui ne se mélangent pas, une eau plus dense coule en profondeur sous les eaux moins denses sans s’y mélanger. C’est le froid et le sel qui augmente la densité de l’eau jusqu’à la faire plonger en profondeur. Ce mécanisme est à l’origine de la création de cette typologie de courants qui s’écoulent sur le bassin océanique, sous les eaux de surface moins dense, plus chaudes et moins salées.  Les courants de surface et de profondeur forment ensemble une boucle de circulation permanente à l’échelle mondiale : c’est la circulation thermohaline. Ce phénomène est ici schématisé sous la forme d’un tapis roulant parcourant tout le globe. Les eaux profondes (en bleu) prennent principalement naissance en Atlantique Nord et s’écoulent en direction de l’Atlantique Sud. Ces eaux profondes remontent progressivement puis se répandent ensuite dans l’Atlantique Sud, le Pacifique et l’Océan Indien. Le retour de cette grande circulation dans l’Atlantique Nord s’effectue via des courants chauds (en rouge), proches de la surface, dont la circulation est liée à la circulation atmosphérique (les vents).

On estime qu’une goutte d’eau effectue une boucle complète en un millier d’années environ.

Et, tant qu’à faire, voici la circulation atmosphérique générale, c’est à dire le sens du vent, c’est pas qu’un peu utile de le savoir quand on veut naviguer !

  • Les récifs de Minerva territoire de la République de Minerva brièvement indépendante en 1972, sont un groupe de deux atolls dans le Pacifique, au sud des îles Fidji et Tonga. Leur nom vient du baleinier Minerva parti de Sydney en 1829 qui s’est échoué sur le récif au sud. Un album de bande dessinée « Un empire sur pilotis » de Norbert et Kari de Godard est inspiré par l’histoire de la République de Minerva. Les deux récifs servent souvent de lieu d’ancrage aux yachts voyageant entre les îles Fidji et Tonga et la Nouvelle Zélande. North Minerva (Teleki Tokelau) offre l’ancrage plus protégé avec un passage unique, facilement négocié, orienté à l’ouest donnant accès à la grande lagune calme, et South Minerva (Teleki Tonga), en forme de 8, est plus difficile à aborder, surtout avec une mer agitée. Le capitaine a choisi le Reef Nord.
  • Le Pléistocène est la première époque géologique du Quaternaire et l’avant-dernière sur l’échelle des temps géologiques. Elle s’étend de 2,58 millions d’années à 11 700 ans avant le présent. Elle est précédée par le Pliocène et suivie par l’Holocène.
  • La Nouvelle Zélande est la Terre du long nuage blanc (Aoetaroa : nom maori de la Nouvelle-Zélande, signifie Terre du long nuage blanc) : la légende veut que les premiers Maoris arrivèrent en pirogue depuis la Polynésie. La première image qu’ils eurent de la Nouvelle-Zélande fut cette île enveloppée d’un long nuage blanc. D’où le nom qu’ils lui donnèrent.
  • L’opossum d’Australie, ou phalanger-renard, est arrivé en Nouvelle-Zélande dans les années 1850. Il a été introduit par les colons qui souhaitaient avoir des ressources de viande et de fourrure supplémentaires. Libérés de leurs prédateurs australiens comme le varan bigarré et se reproduisant deux fois par an, les opossums ont proliféré. Leur population est montée à plus de 60 millions d’individus. Le problème est que ces petits marsupiaux dévorent tout. Ils aiment particulièrement les arbres feuillus et entrent ainsi en compétition pour la nourriture avec les oiseaux indigènes. De plus, ils dévorent aussi les œufs de nombreux oiseaux. Enfin, ils sont également porteurs de la tuberculose bovine qui affecte les élevages. Pour limiter leur population, le gouvernement a donc mis en place un plan de contrôle dans le but d’éradiquer tous les prédateurs d’ici 2050.  Grâce au plan de contrôle de la population, le nombre d’opossums est aujourd’hui d’environ 30 millions soit deux fois moins qu’en 1980. Mais pour que leur population ne menace plus l’écosystème local, il faudrait que ce chiffre soit encore divisé par dix. C’est un véritable fléau, les néo-zélandais les haïssent et donnent volontiers un coup de volant pour les écraser sur la route (on en a vu pleins écrasés sur les routes !)
  • Le kiwi doré de Nouvelle Zélande est un fruit jaune et sucré, plus savoureux que le kiwi vert, sa variété «SunGold» brevetée par l’entreprise néo-zélandaise Zespri, se cultive dans l’illégalité dans la région du Sichuan en Chine, ce qui crée des tensions entre la Chine et les Néo-zélandais
  • Le Kiwi austral est un oiseau endémique de la Nouvelle-Zélande, il ne sait pas voler car son son sternum ne possède pas de bréchet, os sur lequel s’accrochent généralement les muscles pectoraux des oiseaux. Ses ailes se sont atrophiées avec l’évolution, lui ôtant la puissance musculaire suffisante pour voler.  C’est le symbole national de la Nouvelle Zélande, avec la fougère argentée

Publié par isabelle centre tao

Je suis thérapeute, conférencière et formatrice en Médecine Traditionnelle Chinoise MTC, j'ai fondé la chaîne du Centre Tao sur YouTube pour que vous puissiez apprendre le langage de votre corps et de ses énergies, vous rééquilibrer et vous soigner avec la MTC (diétothérapie, plantes, points d'acupuncture et plein de trucs magiques) en m'adressant particulièrement aux femmes et en leur destinant plusieurs de mes formations. Aujourd'hui je me lance dans une nouvelle aventure : découvrir les plantes du monde destinées aux femmes lors des différentes étapes de leur vie, afin d'aider toutes les femmes, où qu'elles soient, car même si la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise est la plus riche de la planète, il existe partout dans le monde des plantes qui peuvent traiter les douleurs de règles, l'infertilité, les problèmes liés à la grossesse ou à la ménopause et aider les femmes qui n'ont pas accès aux plantes de la Pharmacopée Chinoise. J'ai décidé de faire ce blog pour vous faire vivre cette aventure, et je vous raconterai aussi bien mon quotidien sur le bateau et dans les différents mouillages, que mes rencontres d'herboristes, sorcières et sorciers, chamanes, tisaneurs et all these kinds of people !

10 commentaires sur « Jusqu’au pays du long nuage blanc »

  1. Que du bonheur de vous suivre (depuis la Belgique) autour du monde!
    Merci pour les superbes photos, films et textes! Je voyage avec vous et ça fait rêver 😉

    RDV pris dans 3 mois,
    Anne

    Aimé par 1 personne

  2. Bonne année en France pour toi Isabelle et ton Capitaine
    Quel beau voyage
    Et quand je pense que je suis fier d’avoir été en Grèce cette année avec le voilier
    Yves et Sandrine Ponton D le Cap à bord du Tchao2

    Aimé par 1 personne

  3. bonjour Yves et Sandrine, merci pour tes bons vœux Yves, que j’ai transmis au capitaine, en bonne équipière 😉 et tous les deux nous vous souhaitons une très belle année !
    tu as bien raison d’être fier d’être allé en Grèce en voilier, c’est une sacrée aventure de prendre la mer, quelle que soit la distance parcourue ! j’ai une admiration sans bornes pour tous ceux qui osent (ce qui me fait dire que j’ai encore un gros travail d’estime de moi à faire parce que je n’ai aucune admiration envers moi-même, juste un sacré étonnement 😄!)
    Nous retournons en NZ le 26 février pour continuer notre périple, ça prend son temps à cette allure 😊mais quand nous rentrerons en France avec le bateau, nous ferons signe à tous les copains du port et passerons vous voir sur tchao2 !

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